Togo/Lutte contre l’utilisation inappropriée des produits chimiques: L’ANIAC fidèle à son rituel de fin d’année
Le Togo est reconnu dans la sous-région comme pionnier de la lutte contre le terrorisme. Fort de cet engagement, le gouvernement togolais a créé, le 04 novembre 2015 par Décret présidentiel, l’Autorité National pour l’interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo). Ce mercredi 29 décembre 2021, l’institution a respecté son rituel habituel de fin d’année, celui d’informer le public d’une part sur la mission et les activités qu’elle a menées courant l’année et d’autre part, faire le bilan puis de s’ouvrir sur les perspectives. C’était devant les professionnels des médias.
L’ANIAC investit de la mission de lutte contre la mauvaise utilisation des armes chimiques continue d’assister le gouvernement togolais dans la conception et la mise en œuvre de la politique nationale sur l’interdiction et la destruction des produits chimiques. Ce mercredi, l’institution à restitué au plan national les mesures prises dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, un traité international sur l’interdiction des armes chimiques et a redynamisé les liens entre les différentes parties prenantes de l’activité au Togo.
« De nos jours, nous suivons avec regret le développement technologique lié à l’utilisation des produits chimiques comme armes de guerre dans le monde en général et au Sahel en particulier. La menace chimique devient plus inquiétante lorsqu’à côté de ces emplois d’armes chimiques, viennent s’ajouter les utilisations inappropriées des produits chimiques dans les domaines de l’industrie, l’agriculture, l’environnement, la santé, le commerce » a rappelé Amah Hulende, Président de l’ANIAC-Togo.
Au titre de l’année 2021, conformément à son cahier de charge, l’ANIAC-Togo a défini des axes stratégiques déclinés en activité, qu’elle mène, en collaboration avec les acteurs publics et privés, impliqués dans la gestion des produits chimiques au Togo. L’institution a organisé la formation et le renforcement des capacités de ses treize membres issus respectivement de la présidence de la République, la Primature, les ministères chargés des affaires étrangères, des finances, des armées, de la sécurité, de la santé, de l’environnement, de l’agriculture, du commerce, des mines, de l’enseignement supérieur et de la justice. Aussi l’organisation de deux réunions techniques impliquant les acteurs publics et privés sur le régime d’autorisation à l’importation et à l’exportation des produits chimiques au Togo, la formation et la sensibilisation des forces armées sur les dispositions de la Convention et son importance dans le contrôle et la gestion des produits chimiques toxiques. Plusieurs autres formations sont également à son actif. Outre ces séances de formation et de sensibilisation, l’ANIAC-Togo, dans le but de renforcer les capacités techniques et opérationnelles en matière de gestion coordonnée des incidents liés aux produits chimiques, a mis 1500 exemplaires de fiches réflexes à la disposition de plusieurs acteurs. L’Autorité a également distribué 1500 Guides sur le transport des marchandises dangereuses aux principaux acteurs publics et privés du secteur des transports. En dehors de ces activités menées au plan national, il faut préciser que l’institution a fait participer plus 20 togolais aux formations tous azimuts que le Secrétaire technique de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a organisé en ligne cette année 2021.

« En perspective au bilan d’activités, l’ANIAC voudrait bien compter sur la collaboration de tous les acteurs dans l’élaboration de la mise en œuvre de la politique nationale du Togo sur la gestion des produits chimiques » a souhaité le président Amah Hulende.
Pour rappel, la Convention sur l’interdiction des armes chimiques est un traité international qui interdit la mise au point, la production, l’acquisition, la conservation, le transfert et l’utilisation d’armes chimiques et impose aux Etats membre une veille constante pour que les produits chimiques ne soient détournés à des fins criminelles. La Convention compte 193 Etats dont le Togo.
NPA