Togo/ »Je suis une perle rare pour mon pays » Amtha Kol
Amtha Kol n’est plus à présenter. Auteur compositeur, interprète et entrepreneur de spectacles vivants, elle est une artiste togolaise avec un registre fin, une particularité impressionnante. Un questionnement mérite le détour puisque l’artiste voue son amour pour le Christ avec son Slogan « Dieu est partout ». Amtha Kol et l’évangélisation, un postulat qu’elle a dévoilé par le biais d’un café d’échange avec une poignée d’acteurs culturels. Histoire passionnante.
L’artiste est connue non seulement par sa musique, mais aussi par son projet « Caravane d’Afrique ». Dégouté par certaines réalités au Togo, son pays, elle a choisi de se réfugier au Bénin, pointu qu’elle a trouvé à ses pieds et où elle a travaillé avec plaisir, respect et rigueur.
« Ma musique est bien connue dans mon pays. J’ai fais beaucoup pour que notre musique progresse. J’aurais aimé que s’il faut une reconnaissance, qu’on me le fasse pendant que je respire encore. Le Togo a connu un Joli Hop, mais regardez comment il est parti. Le cas Omar B est toujours d’actualité. C’est regrettable que les artistes subissent ce genre d’oublie. Je suis une perle rare pour mon pays » a t-elle laissé entendre.
Amthal Kol est entré dans une nouvelle phase de sa vie par son attachement à Dieu. C’est une histoire de vie, un gospel conduit par le saint esprit qui n’efface pas forcément son passé. Elle raconte ce choix mêlé à son nouveau ministère.
« Chékélo, le titre phare qui parle de nos réalités avec une réflexion poussée qui m’a révélé est mon passeport. Ce n’est pas parce que je fais le gospel que j’irai effacer chékélo. Maintenant, les choses progressent dans ma vie. Progressivement, j’ai découvert que ce travail que je faisais n’est pas le mien. Il fallait que je donne ce travail à Dieu. Quand vous avez des visitations et que le Seigneur vous dit donne moi ce travail, comment ne pas le donner. Je ne peux plus chanter pour chanter. Il s’agit maintenant d’aller délivrer un captif. Je ne fais pas du gospel comme les autres. Je le fais comme il vient de mes entrailles. Par la grâce de Dieu, j’interviens en tant que musicothérapeute dans un hôpital psychiatrique. Grâce à ma présence par rapport à la grâce de Dieu en moi, beaucoup de personne retrouvent au-delà de la musicothérapeute ce que je suis. Je comprends aujourd’hui quand il me dit, donne moi ton travail » a t-elle confié.
Le chant et le prêche s’entremêlent chez Amtha Kol. Sa vocation l’a conduite à initier « Sing and Pray ». Cet appel a été une émission radio que l’artiste a animé pendant 3 ans et qui finalement s’est arrêtée faute des problèmes que sa dimension dégageait. Un songe, une illustration parfaite qui explique le ministère de Amtha Kol.
« L’Évêque qui était sur notre paroisse était malade et était à ParisE Moi j’ai eu un songe la nuit où je voyais ma voiture garée et l’Evêque Francis à côté qui regardait dans ma voiture. Je l’ai vu et j’ai été surprise en me demandant ce qu’il cherchait dans ma voiture. Dans mon songe, toujours, je m’approche et il me dit ah Amina!! C’est toi que je cherchais.il m’a offert et un chapeau, je voulais lui offrir mon dernier album moi aussi. Mais quand je voulais ouvrir ma voiture, je ne retrouvais pas ma clé. Je suis retourné chercher ma clé et à mon retour, toujours dans mon songe, je vois une foule auprès de ma voiture et une ambulance où on faisait rentrer un corps. Quand je me suis approché pour chercher l’Evêque, on me dit qu’il venait de mourir et que c’est lui qu’on transportait dans l’ambulance. Et d’un coup, je me suis réveillé. J’étais troublé et j’ai décidé d’aller voir l’Evêque à Paris sur son lit d’hôpital. J’ai fais 230 kilomètres pour Paris et je suis allé voir l’évêque à une heure qui n’est pas celle de visite parce qu’on me l’a permis. L’Evêque était dans sa chambre couchée, une aumônière à côté. J’ai pris la main puis je me suis mis à chanter. Ce qu’on ne fait pas à un Évêque. Il me regardait en sentant une paix. D’un coup, une infirmière entre et nous demande de leur donner 5 min pour les soins à l’Evêque. Même pas trois minutes, la dame sort et dit ça y est, l’Evêque est parti!! Un vent m’a pris. Je n’ai rien compris. La dame m’a dit, madame, l’Evêque vous attendait. Il vous a vue et à présent, il est parti. Je sors et je rentre dans ma voiture, la tête posée sur mon volant. D’un coup, je revois tout le songe déroulé dans ma mémoire, la voiture, la clé, l’ambulance. C’est suite à cela que j’ai compris l’esprit qui m’animait. J’étais la seule à voir l’Evêque. Cela m’a créé des problèmes à cause de la jalousie. C’est pourquoi j’ai compris qu’aujourd’hui Dieu est en train de me conduire dans mon ministère. Sing and Pray, c’est mon expérience, ce que j’ai vécu et comment le Seigneur m’a dit, je n’ai pas dis d’arrêter, mais plutôt de me donner ton travail » a t-elle raconté.
Amtha Kol et la philanthropie, un lien indissociable. C’est une union indéboulonnable. Ces œuvres caritatives sont la manifestation de son ministère.
« Par la grâce de Dieu, j’ai des parcelles à Dapaong et Tové sur lesquelles j’engage des gens qui cultivent tantôt du maïs, tantôt de haricot et les récoltes, je les redistribue aux veuves et aux orphelins. On a fait aussi des actes de naissance aux enfants qui n’en avaient pas pour leur permettre de passer leur examen à l’école. C’est une goutte d’eau dans la mer, mais à l’horizon, j’ai confiance que les choses sont en train de grandir » a conclu Amtha Kol. FIN
NPA
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