Togo/ La DMK refuse de tourner la page des élections de 2020
Après deux ans de lutte, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) a fait vendredi le point sur l’état actuel de la lutte du peuple au-devant duquel elle se trouve. Plusieurs points ont été abordés. Ce regroupement de partis de l’opposition continue de réclamer sa victoire à l’issue des élections présidentielles de 2020. Pour lui, le contentieux électoral n’est pas vidé pour qu’on veuille encore organiser des élections régionales. La DMK ne trouve ni l’opportunité ni l’urgence des élections régionales.
Devant la presse, la DMK a dressé vendredi le bilan de ses deux ans de lutte. Elle a fait connaître sa position par rapport à un certain nombre d’initiatives du gouvernement.
La DMK a rappelé que c’est dans un contexte difficile qu’elle mène son combat. Pour elle, ce sont les coups d’État militaire, électoral, judiciaire, diplomatique et médiatique qui ont permis au régime de confisquer jusqu’à ce jour la victoire du peuple.
« Ces coups d’Etat sont la preuve que le Togo est dirigé de main de fer et par procuration par des gens à la solde d’une oligarchie financière internationale qui a pris en otage tout le peuple togolais » lit-on dans sa déclaration.
Pour la DMK, les dernières discussions initiées par le pouvoir de Lomé dans le cadre de la CNAP sans tenir compte des aspirations du peuple surtout avec comme objectif d’écarter la DMK, se sont soldées par un échec confirmant la justesse de sa position. Aussi, a t-elle fait savoir, la dernière initiative CPC, ne peut prospérer non plus, car s’inscrivant dans aucune manière dans l’optique de régler les vrais problèmes des Togolais qui résident dans la restauration de la vérité des urnes et la bonne gouvernance.
La vie chère préoccupe Brigitte Adjamagbo et ses alliés. Selon eux, le gouvernement n’a aucun contrôle sur les prix des produits de première nécessité, abandonnant les populations à leur triste sort. Pour elle, la situation est devenue intenable pour la plupart des Togolais. Les suicides se multiplient au vu et au su des autorités de fait, mais cela ne semble guère les préoccuper ou les émouvoir, regrette-t-ils.
Ces opposants ont déploré le fait que tous les pans entiers de l’économie du pays se retrouvent entre les mains des intérêts des étrangers, qui seraient certainement des prête-noms pour les privilégiés du système à l’intérieur et à l’extérieur.
L’autre point abordé par ce regroupement, c’est l’organisation du sommet sur les transitions politiques en Afrique.
Pour la DMK, les coups d’État constatés dans la sous-région ces derniers mois révèlent que plusieurs dirigeants africains francophones trouvent la source de leurs pouvoirs auprès de quelques oligarques politiques de l’Occident. C’est aussi la preuve que les peuples du continent y compris le Togo, sont désormais conscients de cette vérité et comprennent que la solution à leur désir de liberté se trouve dans une lutte panafricaine de libération d’une domination extérieure qui maintient les bourreaux au pouvoir.
« Comment un pays comme le Togo qui est celui qui a inauguré le premier coup d’état sanglant en Afrique, en complicité avec les puissances occidentales et qui depuis, n’a jamais connu de l’alternance politique pour parvenir à un régime démocratique peut vouloir accueillir un sommet pour parler de transition politique en Afrique? » Se questionne la DMK.

Dans sa déclaration, elle n’a pas hésité d’énumérer des faits qui doivent ouvrir les yeux à ceux qui s’apprêtent à saboter les efforts des Panafricanistes qui tentent de faire bouger les lignes pour le développement de l’Afrique francophone.
Le Togo se prépare pour les élections régionales selon la loi sur la décentralisation prévue à deux niveaux de collectivités territoriales notamment les communes et les régions.
Pour la DMK, le pays a organisé des élections législatives en 2018, les municipales en 2019, la présidentielle en 2020. Soir trois élections en trois ans avec un budget de 15 milliards pour chaque élection. Ce que ce regroupement trouve anormal. Pour elle, l’opportunité de la mise en place des conseils régionaux reste à justifier, car au-delà des impératifs de développement qui sous-tendent ces pouvoirs décentralisés, la réalité du terrain n’indique guère la nécessité ni l’urgence qui peuvent guider l’organisation précipitée de ces élections régionales. La DMK ne trouve ni l’opportunité ni l’urgence des élections régionales, et dit ne pouvoir accepter quoi que ce soit qui compromettrait encore l’avenir du Togo.
Brigitte Adjamagbo et ses acompagnons de la lutte refusent de fermer la page des élections de 2020. Pour ces partis de l’opposition, le contentieux électoral à l’issue des élections présidentielles de 2020 est toujours d’actualité. Le peuple a fait sa révolution électorale, s’octroyant ainsi l’alternance au sommet de l’Etat en donnant la victoire au candidat de la DMK, Dr Gabriel Agbeyomè Messan Kodjo, continuent-ils de marteler.
« Nous ne fermerons pas la page des élections de 2020 » a lancé Brigitte Adjamgbo. FIN
NPA
Pour vos reportages, interviews et tout autre visibilité sur vos activités contactez nous.
90842663 / 97654704
Email: dodjinarcisse@gmail.com
Merci de nous faire confiance !!