Port de Lomé/Transitaires en colère: Ces acteurs menacent

Depuis que l’Office Togolais des Recettes (OTR) s’occupe de l’évaluation des véhicules d’occasions, mettant ainsi fin aux activités de la Compagnie Togolaise d’Evaluation et de Contrôle (COTEC), exercer son activité de transitaire au Port de Lomé donne la peau des fesses. En dépit des cris de détresse de ces transitaires par rapport à la lenteur de l’Application d’Evaluation des Véhicules d’Occasions (AEVO), c’est le statu-quo. Cette situation rend le Port de Lomé de moins en moins attractif. En tout cas, faire sortir un véhicule en 24 heures au Port de Lomé, comme on le gongonne sur les chaînes télés et radios, n’est pas une réalité sur le terrain, regrettent ces acteurs.

Depuis le 1er février 2022, les évaluations des véhicules d’occasion se font dorénavant à la Section Evaluation des Véhicules de la Division des Opérations Douanières de Lomé-Port. Le COTEC n’existe plus. Aussi, les demandes et les résultats d’évaluation des Véhicules d’Occasions se font via l’AEVO. Cette réforme pose un chapelet de problèmes aux transitaires du Port de Lomé depuis son application.

Les transitaires se plaignent de la lenteur du processus d’évaluation et des dommages co-latéraux que ces anomalies leur créent auprès des clients.

En effet, l’application AEVO est de plus en plus décriée par les transitaires et importateurs, mécontents des coûts générés qu’ils jugent trop élevés et surtout de sa lenteur. Bien que les premiers responsables de l’OTR ont été saisis par rapport à ces inquiétudes, c’est le statu-quo. Dépassés, les transitaires du Port de Lomé, une nouvelle fois, disent leur ras-le-bol.

« Aujourd’hui malgré les améliorations que la douane a promi par rapport au processus d’évaluation des véhicules d’occasions, on ne sent rien comme amélioration par rapport au système. Le travail est de plus en plus difficile. Lorsque vous introduisez un dossier à AEVO, il faut attendre 03 à 04 jours avant d’avoir votre valeur. Alors qu’au temps de COTEC, après deux heures, on avait la valeur. Aussi, avant, une fois la valeur émise, vous pouvez au NCCA, payer l’immatriculation provisoire pour les véhicules en transit. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Vous sortez la déclaration, vous venez au niveau du NCCA, on vous dit que votre système n’est pas arrivé dans le système de l’immatriculation. Le dossier est bloqué à ce niveau. Vous devez attendre et cela prend des heures et ralentit votre activité. Tellement d’anomalies depuis avec ce nouveau système. Il y a une grande régression par rapport à l’ancien système de travail. Les clients ne peuvent plus sortir leur marchandise en 24 heures au Port de Lomé. Cela crée de l’électricité entre ces clients et nous. Nous sommes à chaque fois en conflit avec les clients qui sont déçus de nos prestations sur le terrain. Ils ont déjà commencé par bouder le port de Lomé pour ceux de la sous-région » déplore Tona Sodji Komi, porte parole adjoint des déclarants en douane, filière véhicule.

Face à cette situation qui détruit peu à peu l’image du Port de Lomé, les transitaires ont rendu publiques leurs doléances qui se résume en 08 points :

1-Programmer le système de sorte que le transitaire connaisse le vérificateur à qui le dossier est destiné après l’envoi dans le système AEVO.

2-La procédure de l’évaluation ne doit pas dépasser deux heures de temps.

3-Demande une interconnexion entre AEVO et STCA pour permettre aux transitaires de payer la plaque à tout moment.

4-Demande l’interconnexion entre AEVO et le service d’impôt.

5-Réduction conséquente de la valeur:

-Pour d’abord alléger la tâche aux consommateurs nationaux.
-Pour permettre la diminution des Impôts aux importateurs afin de les amener à vendre moins chère et rendre le Port Autonome de Lomé plus compétitif.

6- Respecter scrupuleusement le planché valeur minimale 800 000 FCFA pour les consommations.

7-L’arrêt immédiat du système de corruption instauré par les agents d’AEVO dans lequel certains transitaires envoient des listes des véhicules soit par WhatsApp, soit physiquement aux agents contre des sous. Ce système les amène à négliger ceux qui veulent respecter la voie normale.

8-Mettre les agents dans les parcs uniquement pour les visites comme le faisait COTEC.

Ces doléances des transitaires du Port de Lomé sont assorties d’un préavis de cessation de travail.

« Nous attachons du prix à ces doléances qui ne vont que dans la logique de nos contributions pour l’amélioration de la compétitivité du Port de Lomé et le renforcement de l’économie maritime. En cas de non-satisfaction de ces doléances au plus tard le 11 mars 2022, nous serons obligés d’aller à une cessation de toutes nos activités pour 72 heures à compter du lundi 14 mars » lit-on dans leur déclaration. FIN

NPA

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