Togo/Harcèlement sexuel et violences faites aux femmes: Le monde médical pas exempt

Il faut se rendre à l’évidence. Le monde hospitalier n’est aucunement exempt des harcèlements sexuels et des violences faites aux femmes, une problématique qui ronge notre société. Le Secrétaire Général du Synphot, Gilbert Tsolényanu, il y a quelques jours, a relancé le débat qu’il ne considère pas comme un fantasme. Plusieurs femmes en blouse blanche reçoivent au quotidien une remarque à caractère sexiste ou sexuel. Femmes juristes et femmes hospitalières ont abordé ces pratiques toujours taboues ce jeudi 10 mars à Lomé.

Le harcèlement sexuel est très fréquent au Togo en milieu médicaux hospitaliers. Aussi, les violences faites aux femmes dans ce secteur sont également une réalité. Des actes de harcèlement sont le plus souvent perpétrés par un supérieur hiérarchique, praticien hospitalier, personnel médical, chef de service, mais aussi, dans une moindre mesure interne et patients. Pire, sur le sujet, c’est l’omerta qui règne dans le monde médical, régi par la culture du secret où l’on demande à la victime de la fermer, où l’agresseur est rarement puni. Les victimes, couvertes de peur de se faire broyer par le système, doivent continuer à exercer en toute impunité. Ces derniers jours, le sujet est largement évoqué après la dénonciation ouverte par Gilbert Tsolényanu, Secrétaire Général du Synphot.

Ce jeudi 10 mars, à l’initiative de l’Association des Femmes Juristes du Togo et dans le cadre de la Journée Internationale de la femme 2022, femmes juristes et femmes hospitalières ont échangé sur la problématique. Il a été question d’aborder la typologie des violences faites aux femmes, le mécanisme de prévention de ces violences et les sanctions éventuellement au cas où les méthodes de prévention non pas réussies à éviter le mal.

Ce fut un moment de discussion ouverte sur ces sujets pour une prise de conscience sur la réalité du harcèlement sexuel et des violences que subissent les femmes en blouse blanche.

« Nous avons été inspirées par le thème de cette année dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme par rapport à l’actualité aussi bien de notre pays le Togo que dans les pays environnants. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a beaucoup de choses qui se passent dans le milieu hospitalier. Les violences faites sur le personnel même féminin au niveau des centres hospitaliers, également, les violences faites sur les patiences. Le cas Ornella demeure toujours dans les esprits. C’est pour trouver des solutions à l’avenir pour que ces faits de ne se répètent plus qu’on a ouvert ce cadre d’échange cet après-midi. On a évoqué la conscience professionnelle du personnel médical et de l’amour pour cette profession qui est totalement humanitaire. L’autre approche, c’est l’application de la loi. Il faut que ces actes soient punis. Les victimes doivent sortir du silence et porter plainte, chose qui n’est pas aisée. C’est la raison pour laquelle cette conférence est organisée pour stimuler les victimes de ces pratiques à oser sortir du silence » a indiqué Maître Azibli-Wolou Émilie, Présidente de l’association des Juristes du Togo.

Femme hospitalière plaquée violemment contre le mur par son supérieur qui lui touche, soudain, le sexe, lui écrase les seins dans le silence d’un vestiaire. Ou femme qui reçoit fessée et caresses de la part de son chef biologiste dans le labo ou encore femme embrassée de force par un grand neurochirurgien et toutes les autres formes de harcèlement ou de violences sont à proscrire dans le monde médical. Le but de cette lutte, rassurent les défenseurs des victimes, est pour garantir la noblesse du monde médical. FIN

NPA

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