Grève dans l’éducation/Une table de discussion en vue sans le SET

Malaise profond au sein du secteur de l’éducation au Togo depuis quelques semaines. Les avis de grève se sont enchaînés comme un effet boule de neige à l’initiative du Syndicat des enseignants du Togo(SET). 137 enseignants ont payé le prix de ce bras de fer. Face à ce théâtre, une assise de crise entre gouvernement et enseignants est annoncée, mais sans le SET.

L’imbroglio est à son comble dans l’éducation au Togo. Le SET proteste depuis deux semaines pour une meilleure condition de travail des enseignants. Un mot d’ordre de grève très mal vu par le pouvoir de Faure Gnassingbé. Conséquence, 137 enseignants grévistes ont été exclus de la fonction publique et mis à disposition de l’administration générale. Le Ministre Gilbert Bawara du travail et du dialogue social a justifié ce bâton par l’illustration de façon répétitive dans les agissements de ces enseignants. Selon lui, ces agents se sont obstinés à créer et à entretenir des tensions et perturbations dans ce secteur crucial de la vie nationale.

Il faut rappeler qu’un mémorandum d’entente avait été signé entre gouvernement et syndicats d’enseignants prévoyant une accalmie d’une durée de quatre ans. Une disposition violée par les grévistes selon le gouvernement.

C’est dans cette pagaille indescriptible que le Ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Komla Kokoroko tend la brèche du dialogue à ces interlocuteurs pour une sortie de crise. Cette réunion sera sans les acteurs directement concernés par la crise actuelle.

Une dizaine d’organisations syndicales du monde éducatif seront en réunion le 05 avril prochain avec le gouvernement, a t-on appris. Il s’agit entre autre de: La FETREN, UNSIT, CNTT, FE-CNTT, FENASYET, UTAPE, FESYNTET, DNEC,USET, UNSIT et la FESEN.

Vous l’aurez compris, le SET n’est pas le bienvenu à cette table de négociation. Pour le gouvernement, cette organisation est illégale, ne figurant pas dans le registre du ministère de l’administration territoriale.

Visiblement, le gouvernement maintient sa position, celle de ne pas échanger avec les auteurs des derniers mots d’ordre de grève dans le secteur de l’éducation.

Le SET, de son côté reste motiver pour la suite de la lutte. Ces réactions se multiplient sur les réseaux sociaux afin de haranguer ses membres.

Jusqu’à où ira le ping poung entre l’Etat et les grévistes ? C’est du wait and see ! FIN

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