Togo/ Droit des enfants privés de liberté: Changer de paradigme existant
A l’initiative du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) en collaboration avec l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), à Kara et à Dapaong, les acteurs impliqués dans la gestion des mineurs en conflits avec la loi au Togo ont dégagé des pistes de solutions pour une meilleure stratégie de lutte pour une meilleure protection des enfants en situations vulnérables.
Des mesures importantes ont été prises par le gouvernement togolais pour renforcer la protection des droits des enfants privés de liberté. Au-delà de cette volonté politique affichée par les autorités compétentes, la question de la protection des enfants en conflit avec la loi demeure d’actualité et de surcroît une préoccupation majeure. Les acteurs impliqués dans la gestion des mineurs en conflits avec la loi au Togo veulent changer de paradigme existant. Dans le cadre du projet « Replacer au centre des débats la protection des enfants face à la torture et aux mauvais traitements », ils se sont ressourcés le 21 novembre à Dapaong et le 25 novembre à Kara.
« En effet, lors des activités de monitoring du CACIT dans le Centre d’Accès au Droit et à la Justice pour Enfants (CADJE) de Lomé et dans les quartiers pour mineurs des autres prisons civiles du pays, des cas de violations des droits des enfants privés de libertés, ont été constatés, notamment des actes de torture ou de mauvais traitements, au moment de l’arrestation ou pendant la garde à vue, ou encore durant la détention. Il nous paraît donc très important de réunir les acteurs pour une remise à niveau sur les instruments juridiques qui consacre les droits fondamentaux de l’homme et de tout citoyen dont l’enfant », a indiqué Marcus Dakla, responsable du département protection des droits de l’homme CACIT.
A Kara et Dapaong , ces acteurs de la chaîne pénale se sont familiariser avec les normes internationales afin de renforcer la protection des enfants et la prévention de la torture dans les lieux privatifs de liberté. Il convient de rappeler que cette formation s’inscrit dans la continuité de la collaboration débutée en 2018 à l’initiative de l’OMCT spécifiquement sur la torture infligée aux enfants détenus avec son partenaire de longue date le CACIT.
« Cette collaboration a permis d’obtenir plusieurs résultats positifs au cours du cycle de projet précédent. En effet, cela a notamment permis de mettre en place des visites régulières de surveillance des lieux de détention d’enfant, de documenter de nombreux cas de torture et mauvais traitements d’enfants en détention et de les porter à l’attention des autorités nationales et des instances internationales », a rappelé Justin Badjaliwa, Coordonnateur du Programme Régional Afrique.
Outre les pistes de solutions pour une meilleure protection des enfants en situation vulnérabilité qui ont été dégagées, ces acteurs ont renforcé le cadre de collaboration entre les parties prenantes en vue d’accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de ses engagements.FIN