Togo: Les Comités locaux de paix appréhendent l’évolution de l’extrémisme violent
Le Togo s’emploie à ériger des défenses aussi bien militaires que socio-économiques et culturelles contre le phénomène majeur qu’est l’extrémisme violent, un mal qui génère des douleurs indescriptibles en raison des ravages qu’il occasionne en termes de perte de vie et de dégâts.
L’extrémisme violent reste incontestablement la plus importante source d’instabilité des États. Les Togolais ont encore en mémoire les premières attaques meurtrières de groupe extrémistes à Kpinkankandi les 10 et 11 mai 2022, dans la région des Savanes. Le Togo est en guerre contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Ces fils et filles réaffirment-ils leur engagement à faire face à ces groupes armés et à ne céder aucune portion du territoire national. Réunir les comités locaux de paix de la région des Savanes pour appréhender l’évolution de cette lancinante problématique de l’extrémisme violent qui agite le pays répond à cette nécessité.

« En initiant cet atelier de renforcement de capacités, le HCRRUN tient à faire sa part dans cette lutte enclenchée contre ce phénomène par notre pays sous les auspices de son Excellence M.Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République, Chef des armées », a rappelé Yark Damehame, Ministre de la Sécurité et de la protection civile, présent à l’ouverture de ce cadre de travail.

Face à la récurrence des attaques au nord du Togo, des mesures énergétiques ont été prises par l’Etat togolais. L’atelier dédié aux acteurs locaux de la paix s’inscrit dans cette logique.

« En choisissant prioritairement les Comités Locaux de Paix comme groupe cible pour suivre cette session de renforcement de capacités, le HCRRUN entend permettre à ces structures d’imprimer à leurs actions une nouvelle dynamique en adéquation avec le combat engagé par l’Etat togolais contre l’extrémisme violent. Il ne pouvait en être autrement lorsqu’on sait l’importance de la collaboration qui existe entre les CLP et les autorités locales d’une part, et d’autre part, le rôle de mobilisation des populations que jouent les membres de ces structures dans leurs communautés respectives », a indiqué Awa Nana Daboya, Présidente du HCRRUN.
Des exposés et communications portant sur des thématiques en lien avec ces menaces majeures sont à l’ordre du jour de la rencontre. Cet exercice permettra à ces acteurs de mesurer les conséquences de ce mal et les mesures prises pour l’endiguer dans le contexte togolais.
« Dans un pays comme le nôtre où se coudoient pacifiquement une quarantaine d’ethnies, il s’agira pour les communicateurs de mettre en relief la tolérance culturelle et religieuse qui a toujours caractérisé le peuple togolais. Par ailleurs, étant donné que les groupes extrémistes ont pour vocation de véhiculer la culture de la violence fondée sur le sectarisme et le repli identitaire, les exposés porteront également sur les techniques d’écoute dont l’objectif est de prévenir les conflits et d’aider les populations victimes à surmonter leurs traumatismes », a précisé Awa Nana Daboya. FIN
NPA