Togo: L’Economie Sociale et Solidaire en ballotage favorable

Au Togo, l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) sera le futur maître. Le mardi 18 avril 2023 marque l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la résolution A//77/L.60 sur l’Economie Sociale et Solidaire pour le développement durable. Ce palier franchi est très bien accueilli par le Togo.

Devant la presse mardi, la Coalition Nationale pour l’Emploi des Jeunes (CNEJ) a marqué cette journée. Les grandes décisions de l’assemblée générale de l’ONU feront de l’ESS un futur maître au Togo. Pour le CNEJ, la date du mardi 18 avril 2023 est un grand pour l’ESS.

  • « L’ONU considère que l’entrepreneuriat social, notamment les coopératives et les entreprises sociales, peuvent aider à atténuer la pauvreté et à stimuler la transformation sociale en renforçant les capacités de production des personnes en situation de vulnérabilité ainsi qu’en produisant des biens et en fournissant des services qui leur sont accessibles. C’est une résolution pour promouvoir l’ESS. Cela suppose que dorénavant les projets au Togo devront prendre en considération certains paramètres dans l’intérêt de cette économie. Ça veut dire que l’ESS est en ballottage favorable dans notre pays. La thématique a connu une montée en puissance. Nous voulons le faire savoir aux entrepreneurs togolais et les inviter à se saisir de la résolution de l’ONU parce que ce sont les acteurs qui animent l’ESS », a confié Baudouin Kola, Directeur des opérations , Secrétaire Permanent du CNEJ.

Le Ministère du Développement à la Base , de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes assure déjà l’ancrage institutionnel de la promotion de l’ESS avec le Centre de Ressources en Entrepreneuriat Social (CERES) sous l’égide de la Coalition Nationale pour l’Emploi des Jeunes (CNEJ). Avec l’adoption de cette loi par l’ONU, le Togo entrera dans le Conseil des Nations qui ont une loi-cadre relative à l’ESS.

L’ONU reconnaît ainsi que l’ESS peut contribuer à la réalisation et à l’adaptation à l’échelle locale des objectifs de développement durable, notamment en ce qui concerne l’emploi et le travail décent, la fourniture de services sociaux tels que ceux liés à la santé et aux soins, l’éducation et la formation professionnelle, la protection de l’environnement, notamment par la promotion de pratiques économiques durables, la promotion de l’égalité des genres et l’avancement des femmes, l’accès à des moyens de financement abordables et au développement économique local, le renforcement des capacités de production des personnes en situation de vulnérabilité, la promotion du dialogue social, des droits relatifs au travail et de la protection sociale, ainsi que la croissance inclusive et durable, l’établissement de partenariats et de réseaux aux niveaux local, national, régional et international et la promotion de la gouvernance et de l’élaboration de politiques participatives et de l’ensemble des droits humains.

Ainsi, cette institution encourage les États Membres à promouvoir et à mettre en œuvre des stratégies, des politiques et des programmes nationaux, locaux et régionaux visant à appuyer et à favoriser l’ESS en tant que modèle possible de développement économique et social durable, compte tenu des circonstances, des plans et des priorités nationaux, notamment en élaborant, le cas échéant, des cadres juridiques spécifiques pour l’économie sociale et solidaire, en mettant en évidence, chaque fois que possible, la contribution de l’économie sociale et solidaire à l’établissement des statistiques nationales et en offrant des incitations dans le domaine fiscal et dans celui des marchés publics, en prenant acte du rôle que joue l’ESS dans les programmes d’enseignement et les initiatives de renforcement des capacités et de recherche et en renforçant l’entrepreneuriat et le soutien aux entreprises, notamment en permettant aux entités de l’économie sociale et solidaire d’accéder plus facilement aux services financiers et au financement, et encourage également les acteurs de l’ESS à participer à l’élaboration des politiques.

Aussi, l’ONU encourage les entités compétentes du système des Nations Unies pour le développement, y compris les équipes de pays des Nations Unies, à prendre dûment en considération l’économie sociale et solidaire dans leurs instruments de planification et de programmation, en particulier le Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable, et à aider les États qui le demandent, conformément à leur mandat, à définir, formuler, mettre en œuvre et évaluer des mesures et des cadres politiques cohérents et propices au développement de l’ESS en tant qu’instrument de réalisation des objectifs de développement durable et, à cet égard, prend acte des travaux accomplis par le Groupe de travail interinstitutions des Nations Unies sur l’économie sociale et solidaire et encourage les institutions financières multilatérales, internationales et régionales ainsi que les banques de développement à soutenir l’économie sociale et solidaire, notamment au moyen d’instruments et de mécanismes financiers, existants et nouveaux, adaptés à tous les stades du développement. FIN

NPA

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