Enseignement Supérieur au Togo: La mobilité des apprenants, est-elle effective ?
A l’introduction du système LMD dans l’Enseignement Supérieur au Togo, l’un des atouts vantés était la mobilité des apprenants d’un établissement à l’autre. Est-elle effective à ce jour ? Sinon il y a certainement des raisons y afférentes. C’est autour de cette réflexion que sont réunis le bureau national de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et ses institutions membres à Lomé, ce mardi 20 juin.

- « Un certain nombre de contraintes a été relevé pour montrer que cette mobilité n’est pas effective lorsque l’apprenant n’a pas terminé son diplôme entamé. Alors que le LMD tel que cela avait été dit, devrait permettre la mobilité même quand l’étudiant n’a pas terminé le bloc. Nous avons voulu échanger avec l’ensemble des institutions membres de l’AUF sur cette question pour voir dans quelle mesure avec le contexte de l’Agence nationale de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur , on peut recommencer par intégrer cette mobilité en tenant compte des exigences de l’assurance qualité », a confié Professeur Gnon BABA, Directeur du bureau national AUF.

L’assurance qualité notamment la création de l’Agence chargée de l’assurance qualité va imposer un certain nombre de pratiques, standards nationaux, internationaux, incompressibles. Selon l’AUF, Il importe d’échanger sur les voies et moyens pour augmenter les chances de mobilité des apprenants au sein des institutions membres de l’AUF voire au-delà.
L’autre sous-thème abordé lors de ce cadre d’échange fut la question de la formation des formateurs dans l’enseignement supérieur en rapport avec l’assurance qualité. Il était question d’étudier les possibilités d’accompagnement des institutions qui sont dans le besoin.


- « Généralement, on intègre une Université comme enseignant avec son doctorat. Est-ce qu’avoir son doctorat suffit déjà pour dire qu’on est bon pédagogue ou enseignant d’enseignement supérieur ? La question mérite d’être posée. C’est vrai que certaines institutions ont déjà commencé par introduire la notion de pédagogie universitaire. C’est le 1er volet de la formation des formateurs. Le second volet, c’est le cas des établissements privés d’enseignement supérieur qui n’ont pas leur formateur propre. Généralement, ils utilisent les formateurs des établissements d’enseignement supérieur public et cela n’est pas capitalisé. Est-ce qu’il n’y a pas moyen de voir dans quelle mesure, on peut accompagner par l’Etat ou par les Universités publiques les établissements d’enseignement supérieur privé pour qu’ils disposent de leur propre formateur en quantité et en qualité », a interrogé Professeur Gnon BABA.
Ce cadre d’échanges entre les institutions membres de l’AUF et son bureau national a permis de rechercher et lever d’éventuelles contraintes à la mobilité, partager des atouts de la mobilité des apprenants et formuler des recommandations pour disposer des formateurs de formateurs dans l’enseignement supérieur au Togo.

Le Togo étant déjà doté d’une Agence de l’assurance qualité, cette entité mettra des dispositions qui vont permettre la mobilité des apprenants pour que le Togo reçoive aussi des étudiants étrangers et en interne, facilite la mobilité des apprenants dans les Universités et enseignements supérieurs privés. FIN
NPA