Sommet Russie-Afrique: Loïc Lawson se prononce sans langue de bois sur Russie24
La Russie a rompu avec son isolement cette semaine en offrant son hospitalité à ses partenaires africains dans le cadre du Sommet Russie-Afrique tenu les 27 et 28 juillet à Saint-Petersbourg. Un deuxième Sommet qui revêt d’une grande importance pour ce pays. Parmi les invités, un journaliste togolais de proue s’y trouvait. Homme occupé, il tient les rênes du journal local les « Flambeaux ». Loïc Lawson, c’est bien de lui qu’il s’agit, reçu sur le média Russe, Russie24 s’est prononcé sur cette parenthèse enchantée.
- « C’est une très belle rencontre. L’organisation est presque parfaite ainsi que l’accueil. Je participe à plein de rencontres dans le monde, mais celle-ci m’a plus impressionné, non seulement par le caractère très chaleureux de l’accueil mais aussi la complexité du dispositif sécuritaire, à la fois très costaud et courtois. Je ne savais pas que le peuple russe était si affable. J’avais des a priori en arrivant mais là, pour ce que j’ai vu en une semaine, les Russes sont un peu un peuple sympathique. A un moment, j’avais cru que c’était pour bluffer les étrangers que nous sommes. J’ai mené ma petite enquête auprès de quelques africains, kazastan et kirguiztan qui vivent ici, ils m’ont expliqué que c’est toujours comme ça. Et c’est très bien », s’est-il félicité.
Le Sommet Russie-Afrique, le deuxième du genre était exclusivement consacré à l’approfondissement des relations entre la Russie et le continent. Son ambition affichée, le renforcement des partenariats dans de multiples secteurs tels que la politique, l’économie, la sécurité, la technologie et la culture. L’Afrique doit diversifier ses partenaires selon le journaliste Loic Lawson.
- « Sur ça, nous sommes unanimes. La concurrence permet le choix. C’est légitime. Mais les africains ne vont pas quitter un maître pour un autre. ce n’est pas ce que souhaite la jeunesse africaine. Vous savez, à la place de l’annonce de tonnes de blé que le Président Poutine a faite pour des pays africains, j’aurais préféré que ça soit une annonce pour un transfert de technologie et un partage d’expériences à l’endroit des pays africains. Qu’on nous envoie des experts pour nous montrer comment développer notre agriculture, c’est mieux que de nous donner des tonnes de céréales. On finira par épuiser le stock très vite et on reviendra dire qu’on a faim et qu’on en veut encore. Ce n’est pas bon. (Rires…). Et puis vous savez, il faut le dire, les Africains aspirent à plus de démocratie, de liberté et de développement. Et comme vous le savez, je suis francophone et surtout francophile. Je crois aux valeurs de la Liberté et de la Démocratie. Ce sont des principes que défende l’Occident et auxquels j’adhère pleinement. En dépit de tout ce qu’on peut leur reprocher », a-t-il fait savoir.
La Russie a déclenché ce que la plupart des observateurs qualifient de plus grande guerre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale en envahissant l’Ukraine. Avec la justification que l’Ukraine moderne, à tendance occidentale, était une menace constante et que la Russie ne pouvait pas se sentir « en sécurité, se développer et exister ».
Loïc Lawson a répondu sans langue de bois à cette question délicate, à lui posée par sa consœur Russe.
- « Vous voulez vraiment mon avis ? Euuuuuh Sans langue de bois, je suis contre cette guerre. Elle n’est pas bonne. La paix doit revenir. Le Président en exercice de l’UA, Azali Assoumani a insisté auprès du Président Poutine, au cours du sommet, pour que cette guerre prenne fin. Le Président Poutine peut la faire arrêter tout de suite s’il veut. Les chefs d’Etat africains pouvaient être encore plus nombreux présents à ce sommet s’il n’y avait pas cette guerre. Les vies humaines sont sacrées, il faut les préserver. C’est en cela que je rejoins la France et l’Occident sur la question des vies humaines à protéger et sauver. Vous savez, chez nous en Afrique, la paix vaut plus que tout. C’est d’ailleurs pour cela que le président de mon pays le Togo, son excellence Faure Gnassingbé se bat jour et nuit pour l’enracinement de la paix dans la sous-région Ouest africaine. Et vous avez vu récemment, il s’est engagé en allant au-delà de l’Afrique de l’ouest pour un retour de la paix au Soudan, en initiant, par son courage, sa foi et son leadership, un pourparler entre les acteurs de la crise soudanaise. Nous avons espoir que ça va aboutir », a-t-il conclu.