Journée de la Femme africaine 2023:
Le Forum pour la Femme et l’Enfant pose un sujet crucial

Les violences basées sur le genre (VBG) évoluent au rythme de facteurs nouveaux dans nos sociétés, favorisant les comportements répréhensibles. Pour son second chapitre, le Forum pour la Femmes et l’Enfant a posé le débat ce mercredi 2 août, à Lomé, sur une thématique qui invite à agir ensemble pour créer un environnement sûr et égalitaire pour toutes les femmes et les enfants. Le Forum s’inscrit dans le cadre de la Journée de la femme africaine 2023.

Les VBG sont une réalité douloureuse et persistante qui malheureusement affecte les femmes avec des chiffres alarmants. Ces violences prennent différentes formes allant des agressions physiques et sexuelles aux violences psychologiques et économiques. Environ une femme sur trois dans le monde est victime de violence physique et sexuelle au cours de sa vie selon l’OMS. Par ailleurs, ces violences peuvent être commises, assistées ou aggravées par le numérique. Il s’agit notamment de la cyberintimidation, le sexisme non consensuel, le chantage par la menace de publier les informations, les photos à caractère sexuel, violence par l’image et le partage de photos intimes sans consentement, le harcèlement sexiste et sexuel en ligne, les discours de haine sexistes et l’usurpation de l’identité.

Cette réalité douloureuse du thème crucial de l’inclusion numérique et de violences basées sur le genre, des faits qui ne peuvent plus être tolérés, a animé le Forum des femmes édition 2023 ce mercredi 2 août 2023. Une manière de marquer la Journée de la femme africaine 2023.

Ce cadre de réflexion organisé en partenariat avec le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, les Agences du système des Nations-Unies et l’Ambassade de France au Togo, trouve justement écho autour du thème: « Inclusion numérique et violences basées sur le genre : opportunité, freins et défis ».

• « Le dernier des facteurs qui favorisent les VBG est le développement rapide des technologies et du numérique sur le continent et dans notre pays. A ce propos, il est importe de s’interroger et d’évaluer de manière plus documentée les effets de ces outils sur la situation des violences basées sur le genre dans notre pays. La préoccupation serait celle de savoir à quel degré le numérique constitue lui aussi un facteur aggravant la survenance des violences basées sur le genre. Ensuite, sous quelles formes s’expriment ces violences ? Est-ce sous la forme de l’inégalité d’accès entre homme et femme ? Est-ce sous la forme de l’utilisation détournée ou illégale de ces technologies pour porter atteinte à l’intégrité et à la dignité de la femme, et pour la soumettre à des formes nouvelles d’exploitation ? Est-ce sous la forme de la perpétuation de stéréotypes visant à exclure la femme, même qualifiée, des espaces de direction, de décision et d’innovation dans et par le numérique ? Mais alors, pris sous un autre angle, comment le numérique peut-il permettre à la femme, à la fille et à l’ensemble de la société de mieux protéger les droits de la femme et de la fille, puis de les prémunir contre les violences sexistes ? Comment l’ensemble des acteurs et la société peuvent-ils contribuer à une inclusion numérique en faveur de la femme et de la fille sans revers négatif comme les violences basées sur le genre ? Telles sont les questions, entre autres, que désire susciter la thématique de cette deuxième édition du Forum des Femmes pour les Femmes et l’Enfant », a précisé Maimounatou Ibrahima, Présidente du Forum pour la Femme et l’Enfant.

Plusieurs sous thématiques ont animé ce Forum. Au cours des travaux, les participants ont mis un accent sur la dimension inclusive des technologies, l’accès au numérique étant le développement des compétences qui y sont associées.

L’utilisation appropriée et intelligente des technologies de l’information et de la communication dans tous les secteurs d’activités, dans une perspective inclusive demeure le pari à gagner à l’horizon 2030 par tous les États. Le Forum s’engage à se mettre aux côtés du gouvernement pour s’assurer que la transition numérique ne crée plus de fracture technologique en défaveur des femmes et n’accroisse pas davantage leur vulnérabilité sur les plans socioéconomiques, éducatifs et politiques.

Aussi, le Forum pour la femme et l’enfant ambitionne de continuer à mobiliser des ressources pour soutenir les initiatives innovantes qui favorisent le leadership des femmes et des jeunes dans le domaine numérique. FIN

NPA