Dangers du numérique: Des religieux veulent préserver le bien-être des enfants
L’utilisation croissante d’internet par les jeunes s’accompagne de nos jours de conscience diminuée des dangers numériques. Ces jeunes sont souvent exposés à des contenus violents et pornographiques. Bien que la plupart soit consciente de l’existence de tels contenus inappropriés sur Internet, l’envie d’essayer ne manque pas. Le sujet a animé une conférence interreligieuse ce mercredi 20 septembre, au siège de Compassion International, à l’initiative de WIND IMPACT Togo.
Qu’il nous en souvienne qu’au Togo, plusieurs enfants et jeunes ont vu leur vie compromise du fait des risques dûs aux mauvais usages qu’ils ont des technologies de l’information et de la communication. A titre d’exemple, des élèves ont subi des sanctions disciplinaires à cause des vidéos virales qu’ils ont réalisé et diffusé sur les réseaux sociaux. En 2021, plusieurs jeunes ont été arrêtés à cause des vidéos virales de pédopornographie mettant en scène des enfants qu’ils ont tournées et qui ont fait le tour des réseaux sociaux compromettant les droits de ces enfants et mettant en mal les valeurs culturelles et sociales du pays. Ces exemples ne laissent pas indifférents certains religieux d’où l’intérêt de la conférence interreligieuse sur la protection de l’enfance et de la jeunesse en milieu virtuel (AIPEJV) qui a animé les locaux de l’ONG Compassion International ce mercredi.
Accréditée à WINDS IMPACT Togo avec le soutien de ses partenaires, cette conférence a eu écho autour du thème : « Protection de l’enfance et de la jeunesse en milieu virtuel » et s’inscrit dans un contexte marqué par l’explosion de l’accès et l’utilisation de l’internet en Afrique et au Togo.
Le ton de cet exercice a été donné par Mme Tiadema-Patasse Mazalo, représentante du ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’analphabétisation.
C’est le Directeur national de Compassion International, Olivier Koffi AHONON qui a donné la 1ere communication portant sur le thème principal retenu.
- « Nous sommes dans un monde en pleine mutation pour ce qui concerne la digitalisation et le numérique. On a présenté au public cette dynamique et le travail qui nous incombe dans la protection de l’enfant dans ce monde numérique. On a présenté deux axes dans lesquels il faut prévenir en mettant en place des ressources pour enseigner la jeune génération sur cette problématique. Nous devons aussi répondre. Chaque acteur doit travailler pour mettre en place des mécanismes permettant de signaler et de rapporter des cas d’abus. Lorsque ces cas sont signalés, il faut pouvoir agir, accompagner et aider le jeune à reprendre vie. Nous avons encouragé tous les acteurs à travailler en synergie pour aider la protection de l’enfant dans le monde numérique », va-t-il confier.
Cette conférence interreligieuse permettra sans doute de relever les enjeux et de proposer des outils pour aider les acteurs religieux dans la protection de l’enfance et de la jeunesse en milieu virtuel. Plusieurs communications et ateliers sont au programme.
Le Gouvernement togolais pour sa part ne ménage aucun effort pour protéger au mieux les enfants contre ces fléaux émergents et punir sévèrement tous ceux qui se rendront auteurs ou complices de ces actes incriminés par la législation. Il s’agit notamment :
- La loi n° 2018-026 sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité;
- La loi n° 2019-014 du 29 octobre 2019 relative à la protection des données à caractère personnel;
-La loi n° 2017-007 relative aux transactions électroniques: - La loi 2013-003 portant modification de la loi n° 2012-018 du 17 décembre 2012 sur les communications électroniques
- La loi n° 2015-010 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal:
- La loi n° 2007-017portant code de l’enfant ; -et l’arrêté n°2022-040/PMRT portant adoption des règles de cybersécurité en République Togolaise.
Par ailleurs, le Togo est, à ce jour, un des rares pays à avoir déjà ratifié la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée à Malabo en Guinée Equatoriale le 27 juin 2014.FIN
NPA