5 octobre 1990: Où en sommes-nous au Togo? Se questionne la DMP

A la veille du 33ème anniversaire du 5 octobre 1990, journée pleine de sens dans l’histoire politique du Togo, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) s’est prononcée devant la presse.

Pour ce regroupement, Il urge que le pouvoir de Lomé, anticipant sur les évènements de la sous -région, amène la classe politique à trouver des solutions durables aux aspirations des Togolais à l’alternance pour une démocratie véritable et une prospérité partagée.

5 octobre 1990-5 octobre 2023, il y a en effet 33 ans que le peuple Togolais a courageusement entrepris sa lutte pour libérer le Togo du système dictatorial qui le régente depuis 1967.

Ce mercredi 04 octobre, veille de sa célébration, la DMP a sonné l’alerte. Occasion pour elle de rappeler que ce 33ème anniversaire du 5 octobre 1990 coïncide avec un contexte régional d’éveil de conscience des peuples frères qui ont compris que, pour que les pays africains puissent se développer, il faut les libérer et les affranchir de la domination des puissances extérieures et conquérir la souveraineté qui de droit, revient aux peuples.

  • « Ce 33ème anniversaire est commémoré aussi dans un contexte marqué par une épidémie de coups d’État dans la sous-région notamment au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et tout récemment au Niger puis au Gabon où le peuple Gabonais, libéré de la dynastie Bongo, peut à présent s’engager dans un processus de déconstruction d’un système qui l’a appauvri au profit d’intérêts claniques et étrangers, opprimé et dépossédé du droit de choisir ses dirigeants », lit-on dans sa déclaration lue par Gérard Adja, membre de la DMP.

Où en sommes-nous au Togo 33 ans après le 05 octobre 1990, s’interroge la DMP.

Ces politiques ont rappelé devant les professionnels des médias le contenu de leur plateforme qui sont :

-La libération des prisonniers politiques et d’opinion ;

  • Le retour en toute sécurité de tous les exilés politiques dont le Patriarche Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO, le Dr Gabriel Agbéyomé Messan KODJO, et tous les autres Togolais contraints de rester en exil ;
  • la revue du découpage électoral.
  • La recomposition de la CENI dont le mandat des membres actuels a expiré, et de la Cour Constitutionnelle pour rendre ces institutions plus inclusives et indépendantes ;
  • La publication des résultats bureau de vote par bureau de vote lors des prochaines élections.
  • « La plateforme a été communiquée au chef de l’Etat par une correspondance datée du 13 Avril 2023 et restée sans suite, afin qu’il prenne ses responsabilités pour initier des discussions permettant de prendre en compte nos préoccupations qui sont aussi celles des populations. Des partenaires du Togo tels que l’OIF, la CEDEAO les ambassadeurs du G5, l’ont également reçue et des discussions ont eu lieu à ce sujet avec la CEDEAO le 25 Avril 2023 », indique la DMP.
  • Et d’ajouter que: « La gouvernance du régime génère une pauvreté croissante des ménages qui ne disposent pas de revenu décent leur permettant d’accéder aux besoins sociaux de base, en santé, éducation etc. En témoignent les conditions pénibles dans lesquelles vient de s’effectuer la rentrée scolaire pour l’année 2023-2024 pour laquelle le régime, en lieu et place des mesures pour permettre à tous les Togolais quelques soient leurs conditions sociales, de bénéficier de l’éducation, leur offre la charité à travers la distribution par ses partisans de fournitures scolaires dans les localités du pays.Le drame de N’GOBO village situé dans la Commune de Blitta 3 où le Togo a perdu deux (02) de ses jeunes élèves, révèle le manque de sincérité et de sérieux de nos gouvernants. On est en droit de se demander où sont passées les promesses des trente mille (30 000) salles de classes faites par le Ministre KOKOROKO et révisées à trois mille (3000) salles de classe par le Chef de l’Etat lui-même si nos enfants sont encore écrasés par les murs de classe ? L’octroie de cinq cent mille (500 000) Francs de soutien aux familles endeuillées par le gouvernement s’apparente à une insulte de la misère du peuple togolais. La conférence des présidents de la DMP et tous ses militants et sympathisants compatissent à la douleur des familles touchées par ce drame et leur présentent leurs sincères condoléances, tout en souhaitant un prompt rétablissement au compatriote enseignant blessé ».

Le plus inquiétant selon la DMP, est que le Togo est confronté depuis bientôt deux ans à des attaques terroristes. La DMP a également dénoncé la nouvelle ruse du pouvoir qui consiste à instrumentaliser le panafricanisme en surfant sur la détermination des peuples africains à reconquérir la souveraineté de leurs pays et le droit de choisir leurs dirigeants en affranchissant les pays de la domination des anciennes puissances coloniales notamment dans les pays francophones.

aux sujets sur lesquels la DMP s’est prononcée.

Au sujet du processus électoral conduit dans l’impasse par le régime à deux mois des échéances constitutionnelles.

La DMP n’acceptera pas que du fait du régime, il y ait une prolongation de fait ou organisée par le pouvoir de manière unilatérale en se servant de la Cour constitutionnelle qu’on essaie de reconstituer à la va vite sans discussions préalables au sein de la classe politique. Toute décision sur la prolongation éventuelle du mandat de l’actuelle Assemblée nationale devra être le résultat de discussions franches et sincères dans un cadre non instrumentalisé comme celui des dernières initiatives trompeuses de la CNAPP et du CPC, au cours desquelles l’ensemble des problèmes à résoudre pour des scrutins apaisés, démocratiques, libres et transparentes seront évoqués.

Au sujet de la longue crise que traverse le pays depuis les années 90.

L’intérêt des Togolais et de la classe politique est d’anticiper sur les changements brusques qui s’opèrent dans les pays de la sous-région pour enfin trouver des solutions au désir d’alternance des populations au Togo. Les populations togolaises ne sont pas différentes de leurs frères Maliens, Guinéens, Nigériens, Burkinabé et gabonais. Voilà pourquoi au-delà de la nécessité de discussions pour des élections transparentes, il urge que le pouvoir initie des assises nationales inclusives et décisives en vue de trouver des solutions durables de sortie de crise permettant aux Togolais d’assurer enfin l’alternance et de s’engager dans la voie de la démocratie et d’une prospérité partagée faisant de notre cher pays l’or de l’humanité. FIN

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