Les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou en garde à vue: La réaction à chaud de l’UPF-Togo
COMMUNIQUE
Lomé, le 13 novembre 2023
La section togolaise de l’Union de la Presse Francophone (UPF-Togo) exprime sa profonde
inquiétude suite aux développements de ces dernières heures dans l’affaire d’une
disparition présumée d’une somme d’argent dans un domicile du ministre togolais Kodjo
Adedze (ministre d’Etat, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière).
En effet, le 13 novembre 2023, Loïc Lawson-Avla (Directeur de Publication du Journal
« Flambeau des Démocrates » et Président de l’UPF-Togo), et le journaliste freelance Anani Sossou ont été convoqués à la BRI (Brigade de Recherches et d’Investigation) dans le cadre de cette affaire. Après une journée complète d’audition, ils ont été placés en garde à vue
pour les besoins de l’enquête, faisant face à des accusations de «diffamation», «atteinte à l’honneur» du ministre et «incitation à la révolte».
L’Upf-Togo rappelle que le Code de la Presse et de la Communication du Togo prévoit le
recours à des mécanismes d’auto-régulation tels que l’OTM (Observatoire Togolais des
Médias) et la HAAC (Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication) pour résoudre les différends liés à la diffamation. Le contournement de ces instances par le ministre
Adedze pour engager des poursuites judiciaires directes est une préoccupation majeure.
Dès lors, nous exhortons les autorités judiciaires togolaises à garantir un traitement
équitable et transparent pour Loïc Lawson et Anani Sossou, respectant ainsi les principes
fondamentaux de la liberté de la presse et du droit à l’information. De plus, nous attirons
l’attention sur le contexte plus large de cette affaire, en rappelant les antécédents
judiciaires impliquant le ministre Adedze et des journalistes togolais.
La démocratie ne peut prospérer que dans un environnement où les médias peuvent
fonctionner librement sans craindre des représailles. La répétition de telles situations ne
peut que nuire à la démocratie et à la libre expression au Togo.
Nous appelons la communauté internationale, les organisations de médias et les défenseurs des droits de l’Homme à rester vigilants face à ces développements et à soutenir les efforts visant à garantir la liberté de la presse au Togo.
L’UPF-Togo rappelle également l’importance de préserver les acquis des avancées réalisées
depuis 2004 au Togo avec la dépénalisation des délits de presse, et encourage le respect de
ces principes, même à l’ère des réseaux sociaux.
LibertéDePresse #UPFTogo #DroitsHumains
N°08/2023
Pour le Bureau Exécutif de l’Upf-Togo
Le Vice-président
Dr Pierre-Claver KUVO