AMU: Les mutuelles sociales veulent être prêtes

L’appel de Faure Gnassingbé, à partir du 1er janvier 2024, de faire en sorte que les Togolais puissent disposer d’une assurance maladie, interpelle les mutuelles sociales existantes.
Ce mercredi 17 janvier, elles étaient dans la synergie pour la réussite de la vision de la politique du Chef de l’Etat en matière d’assurance maladie.

Prévue démarrer au 1er janvier 2024 après des réflexions qui ont duré plusieurs années, l’Assurance Maladie Universelle (AMU) au Togo, source de joie pour certains laisse plusieurs dans une grande perplexité. Le mouvement mutualiste au Togo, même s’il est fort de nombreuses années d’existence, n’en demeure pas moins fragilisé par des années de restriction de ressources financières propres, le manque d’implication de l’autorité publique, la diminution des subventions étrangères, le retard à l’application des textes de l’UEMOA. Le manque de professionnalisme dans la gestion vient aggraver ces facteurs déjà très limitants à la croissance des mutuelles de santé au Togo.
Ce mercredi, un cadre de travail a permis de réfléchir aux articulations possibles de l’AMU avec les mutuelles sociales existantes au Togo.
« Nous voulons nous préparer pour jouer notre partition dans la politique du Chef de l’Etat en ce qui concerne l’AMU. Nous voudrions apporter notre expertise au niveau des acteurs de l’économie informelle, au niveau du monde rural et également des entreprises privées que les mutuelles couvrent déjà. C’est ce qui justifie notre séance de travail de ce jour », a confié Docteur Ghislaine SAIZONOU.

Dans l’architecture proposée de l’AMU, en plus de potentiel organe de collecte, les mutuelles de santé ont souvent été positionnées comme organe de gestion déléguée (en totalité ou partie des fonctions) ou pourvoyeur de complémentaires santé. Face à ce démarrage imminent, les mutuelles de santé au Togo sont-elles prêtes pour l’un ou l’autre de ces aspects ? Quel langage faut-il tenir face aux bénéficiaires actuels ou encore face à l’Etat qui se veut collaboratif? Avec un panier de soins similaire sinon par endroit plus attrayant que celui des mutuelles de santé, comment préserver le sociétariat? L’architecture actuelle de l’AMU offre-t-elle des éléments sur lesquels capitaliser le maintien et la croissance des mutuelles sociales?

Cette rencontre de réflexion a été l’occasion d’apporter des éléments d’éclaircissements à toutes les parties prenantes et trouver ensemble des approches de solution à cette problématique commune. Les travaux ont consisté en un brainstorming autour de questions-clés tirées de la problématique et des objectifs avec une validation des conclusions retenues.
Plus de 70 acteurs notamment les partenaires des mutuelles de santé, les compétences utilisées depuis plus de 25 ans, les acteurs bénéficiaires, les responsables politiques des structures mutualistes et les groupes cible ont pris part à cet exercice.
Il s’agit des mutuelles régulièrement constituées et connues par les structures de l’Etat. Fin
NPA