Le pouvoir sous le feu des critiques
Face à la presse vendredi, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a demandé au pouvoir de Lomé d’arrêter immédiatement l’initiative qu’elle qualifie de perfide en cours pour changer la constitution au Togo.
L’ANC dans sous ses états après avoir appris que le texte d’une nouvelle constitution proposée par un groupe de députés est à l’étude par la commission des lois de l’Assemblée nationale, en vue de doter le Togo d’une nouvelle constitution.
Devant les professionnels des médias, le parti de Fabre a dénoncé et condamné avec force cette initiative qui selon lui est perfide et constitue un acte de félonie et de haute trahison envers le peuple togolais souverain. Il s’agit d’une forfaiture gravissime qui doit être retirée immédiatement, a-t-elle martelé.
« Il est tout à fait incongru et inacceptable, que des députés dont le mandat a expiré, s’arrogent indûment la prérogative de légiférer en matière constitutionnelle, dans le but de mettre en place une nouvelle Constitution, une nouvelle République », s’est-elle indigné.
Pour l’ANC, il s’agit d’un véritable coup d’Etat constitutionnel orchestré grossièrement par le pouvoir de Faure Gnassingbé pressé de profiter du caractère monocolore du parlement sortant, pour obtenir la majorité qualifiée qu’il perdra assurément à l’issue des prochaines élections législatives.
« On comprend dès lors le maintien en place des députés sortants », a-t-elle déploré.
Fabre et sa famille politique se sont permis de prendre exemple sur le Sénégal.
« La jurisprudence sénégalaise, encore pleinement d’actualité, est assez édifiante en ce qu’elle enseigne que les députés ont reçu du peuple togolais souverain un mandat de 5 ans qui a expiré le 31 décembre 2023. En conséquence, même s’ils sont maintenus en place en attendant l’installation de leurs successeurs, ils n’ont plus ni la légalité, ni la légitimité de l’ensemble de leurs prérogatives de plein exercice. En l’occurrence ils ne sont plus fondés à légiférer dans un domaine aussi fondamental que le domaine constitutionnel », lit-on dans leur déclaration.
Pour ce parti, les prochaines élections législatives et régionales offrent une nouvelle occasion pour mettre fin à ce régime clanique et tribal, de discrimination et de dictature.
Ces députés, pour l’ANC, doivent arrêter immédiatement ce qu’ils font, au risque d’être convaincus de forfaiture et de haute trahison envers le peuple togolais souverain qui les a élus pour un mandat de 5 ans aujourd’hui expiré.
A travers cette conférence de presse, le parti a alerté formellement l’opinion nationale et l’opinion internationale du danger que fait planer le pouvoir sur le Togo.
Occasion pour elle également d’appeler toutes les forces vives de la nation togolaise, les véritables partis de l’opposition togolaise et les organisations de la société civile, à rester vigilantes et mobiliser pour faire barrage au de force en cours. Fin
NPA