« Il va se passer des choses les jours à venir » Brigitte Adjamagbo

La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) a déclaré devant la presse nationale et internationale qu’elle est contre la référence à la constitution promulguée le 6 mai 2024. C’était ce mercredi 22 mai lors d’une conférence de presse.

La DMP a fait écho des hostilités à l’Assemblée nationale depuis ce mardi 21 mai.

« Le 21 mai 2024, au cours de la séance inaugurale, et conformément à l’ordre du jour proposé et adopté par l’Assemblée, la liste de l’ensemble des 113 élue a été communiquée ainsi qu’un résumé des recours présentés contre les résultats proclamés et des décisions de rejet de la Cour. Au point suivant relatif à l’adoption du règlement intérieur, une commission de 19 membres (16 députés UNIR et 3 de l’opposition) a été mise en place pour étudier un projet de règlement intérieur avant de le soumettre à la plénière. Une première réunion de la commission fut demandée dès la suspension de la plénière pour convenir des modalités de fonctionnement de la commission. Après concertation, les élus de l’ADDI et de la DMP ont décidé d’envoyer Monsieur Wonyran, élu ADDI à cette concertation. A notre grande surprise, dès cette concertation, les membres UNIR de la commission ont décidé de commencer l’examen du règlement intérieur, malgré l’opposition de député Wonyran qui a rappelé l’objectif de la concertation. La poursuite de l’examen du règlement intérieur a permis à Monsieur Woynran de constater que les membres d’UNIR sont dans la logique de se fonder sur la constitution promulguée le 6 mai 2024 instaurant une 5ème République dans notre pays pour définir le contenu de la Constitution. Monsieur Wogran a sur le champ fait observer que les élus de l’opposition étaient contre l’application de cette constitution étant donné que les élections ont eu lieu et les résultats ont été proclamés sous la constitution de 1992. Malgré son objection, la commission a poursuivi l’examen du règlement intérieur dans la même logique avant de suspendre les travaux pour les reprendre ce 22 mai à 15 », a-t-elle expliqué.

Selon Brigitte Adjamagbo, il va se passer des choses dans les jours à venir. C’était étrange pour elle de se retrouver à l’hémicycle dans cette configuration.

Son regroupement a rappelé à la presse nationale et internationale que les élections ont été organisées dans le cadre de la constitution de 1992 et les résultats définitifs proclamés sous le visa de cette même constitution.

La position de la DMP sur la question est de savoir à quelle constitution arrimer le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale est très claire et a été exprimée dans la déclaration suivante faite à la séance de ce 22 mai 2024 de la Commission Règlement Intérieur.

« Nous avons donc été élus dans le cadre de la constitution de 1992 et pour appliquer cette constitution », a lancé la DMP.

Et d’ajouter que:
« Nous ne pouvons nous associer à une manœuvre visant à faire appliquer la constitution promulguée le 6 mai 2024 parce que cette constitution a été adoptée à travers un coup de force (c’est-à-dire en violation de la constitution de 1992 et sans la participation du peuple), pour contrer les aspirations des togolais à l’alternance, et parce qu’elle leur enlève sans leur consentement le droit fondamental de choisir leur dirigeant. Aucun représentant véritable du peuple ne pourrait par conséquent cautionner une démarche visant à faire appliquer cette constitution dont le contenu n’est pas conforme aux intérêts du peuple. UNIR qui s’est taillé par des moyens juridiquement et moralement répréhensibles, une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale peut faire ce qu’il veut, puisqu’il en a tout le pouvoir. Mais permettez-moi de vous rappeler que tout est permis, mais tout n’est pas utile, tout est permis, mais tout n’édifie pas. Il appartient à UNIR de décider s’il veut inscrire une page en or, glorieuse et honorable de l’histoire de ce pays en se ravissant et en faisant le choix de respecter la seule constitution consensuelle que le peuple s’est donné en l’approuvant à plus de 98%. Il lui appartient de décider au contraire d’exacerber la discorde nationale, d’amplifier les frustrations des togolais qui ne demandent qu’à vivre libres et à jouir du bien-être auquel a droit tout être humain qui vient au monde, et de mettre ainsi en danger notre devenir collectif. Dans ce cas, UNIR aura choisi de rester dans les poubelles de l’histoire, comme celui par qui les plus grands malheurs sont arrivés au peuple togolais », lit-on dans sa déclaration.

Pour conclure, la DMP a appelé à l’union de toutes les composantes de l’opposition parlementaire, extraparlementaire et la société civile afin qu’ils soient le fer de lance du mouvement qui va empêcher l’abandon de la constitution consensuelle au profit d’intérêts égoïstes et partisans. Fin

la rédaction

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