L’ANADEB et ses partenaires célèbrent les résultats et impacts du projet FSB

Après une période d’exécution de six (06) ans, le projet de filets sociaux et services de base (FSB) ,
sur financement de la Banque mondiale, est arrivé à terme le 31 décembre 2023 avec les
indicateurs au vert. Ce vendredi 24 mai 2024, le projet a été décrit en termes d’objectifs, de réalisations et de résultats.

Cette occasion solennelle a marqué la clôture du financement de la Banque mondiale sur le projet FSB. Une cérémonie présidée par Myriam Dossou d’Almeida, ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.

Mazalo Katanga, Directrice générale de l’ANADEB est mue par un sentiment de fierté mais également de gratitude. Selon elle, le projet FSB a transformé des vies car les témoignages vivants sont là. Et ces témoignages viennent des bénéficiaires eux-mêmes, de leurs proches, des communautés bénéficiaires comme non bénéficiaires.

« Sur le plan des infrastructures par exemple, le projet FSB a contribué à l’amélioration des conditions d’études par la mise en place de bâtiments scolaires neufs au norme et meublés qui offrent un meilleur cadre d’accueil aux écoliers et élèves. Des communautés ont amélioré leur accès à l’eau potable, aux soins de santé, à des logements, et à une meilleure alimentation par l’amélioration de leurs revenus.
A Ognawlou, un village situé à environ 35 kilomètres d’Atakpamé, dans la région des Plateaux, le recit d’Akossiwa Akakpo interpelle quand elle déclaré ; je cite : ( Ma petite-fille Dorcas allait à la rivière deux fois le matin et deux fois le soir pour fournir de l’eau à la famille. L’eau était infectée de vers et nous rendait malades mais nous n’avions pas le choix. De plus, elle était souvent en retard à l’école. Maintenant, elle en puise au forage situé au centre du village. L’eau est saine et c’est un réel gain de temps. Elle peut davantage se consacrer à ses études et suivre une scolarité plus épanouie ).
Cet ouvrage réalisé grâce au financement de la Banque mondiale sur le projet FSB, est une aubaine pour cette localité de 876 habitants dont 456 sont des femmes, à qui la charge de l’eau incombe très souvent.
Le projet a également contribué au renforcement de la cohésion sociale au sein des communautés, de par son approche participative et inclusive qui favorise la démocratie à la base et le vivre ensemble
», a-t-elle argumenté.

Et d’ajouter que:

« Du côté des filets sociaux, on voit bien que les populations bénéficiaires des cantines scolaires, des transferts monétaires et des mesures d’accompagnement du projet manifestent de bons réflexes qui témoignent de l’efficacité des formations et des causeries éducatives. Il est désormais noté une promptitude à fréquenter les centres de santé, à fréquenter les écoles, à faire établir les actes de naissance des enfants et des nouveaux nés, et à initier des activités génératrices de revenus. Il y a une meilleure éducation financière au sein des ménages.L’inclusion des femmes et des jeunes dans les discussions communautaires trouvent désormais tout son sens auprès des anciens qui étaient très réfractaires à cette ouverture.
Dans le quartier Degome, dans la commune Agoè-Nyivé 4, l’on se souvient encore du témoignage de Mme Ama Ahali, l’une des participantes aux causeries éducatives après avoir suivi le thème de la (Violence basée sur le genre ), le mardi 29 août 2023. (Je suis très contente car aujourd’hui j’ai pris conscience de certains de mes droits. Des droits qui me donnent l’opportunité de dénoncer certains actes nuisibles dirigés contre un individu, un groupe d’individus, et surtout envers les femmes et les filles. Par ailleurs, j’ai également appris comment se tenir dans un foyer pour éviter les conflits. ) ; avait-elle laissé entendre.
A Yadè Gbèko, dans la région des Plateaux, nous avons également le cas du ménage de Yawa et Komi qui a pris la décision d’investir une partie de leurs allocations dans l’apiculture ; une initiative qui leur permet aujourd’hui de faire face aux études supérieures de leur fille à Lomé alors qu’il ne pouvait se l’imaginer avant le projet.
Pour Akoua LARBA, bénéficiaire dans le village de Koumongou Centre, dans la région des Savanes, l’expérience avec les transferts monétaires est aussi particulière que pour Yawa et Komi. Elle confiera ; je cite : ( Au début c’était vraiment difficile pour ma famille et moi. C’est à peine qu’on arrivait à manger une fois par jour. Et mes enfants n’allaient pas à l’école puisque je n’avais pas de moyens de leur payer le nécessaire. Mais depuis que j’ai reçu les transferts monétaires, tout va mieux pour nous. J’ai acheté des semences de céréales que je cultive. A la récolte, je vends mes céréales, et je trouve de quoi subvenir à nos besoins. Aujourd’hui je peux vous dire que tous mes enfants vont à l’école ).
D’autres ménages d’ailleurs au Togo ont également investi leurs transferts monétaires dans l’élevage et l’agriculture ; ce qui favorise durablement leur autonomisation économique. Grâce à ces initiatives ciblées, le gouvernement parvient à combattre la pauvreté de manière proactive, et à améliorer la qualité de vie des citoyens
».

En rappel, le projet FSB est financé par la Banque mondiale (BM), l’Etat togolais et l’Agence française de
développement (AFD) à partir de 2022, à hauteur de 39,319 milliards de francs CFA, dont 28,
260 milliards par la Banque mondiale ; 4,5 milliards par l’Etat togolais et 6,559 milliards par
l’AFD, pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité des ménages et communautés pauvres ciblés en vue d’améliorer leurs conditions de vie à travers, leur accès aux services sociaux de base, leur résilience aux chocs et le renforcement de leur capacité financière.

L’appel de l’état togolais à la mobilisation de tous les acteurs face au défi de la pérennisation des cantines scolaires demeure d’actualité. Fin

NPA

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