Economie: Le FMI consacre à un de ses rituels

Après le vent de la Covid-19 avec ses multiples chocs sur l’économie de l’Afrique Subsaharienne, l’année 2024 marque le retour de la confiance des investisseurs dans les crédits africains et la réouverture des marchés des capitaux internationaux. Le Fonds Monétaire International (FMI) a présenté ce jeudi 13 juin 2024, à Lomé, ses conclusions sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique Subsaharienne édition d’avril 2024.

Cet exercice a trouvé écho autour du thème: « Une reprise timide et coûteuse ».

Une reprise qui fait suite aux chocs successifs qu’a connu l’économie mondiale ces quatre dernières années, après la pandémie de la Covid-19, la hausse généralisée des prix des produits alimentaires provoqué par le conflit russo-ukrainien, les défis sécuritaires dans la région du Sahel ainsi que les effets du changement climatique. Le rapport du FMI envoie malgré tout un message d’espoir.

« C’est une publication semestrielle qui comporte deux grandes étapes. Le rapport apporte une lueur d’espoir en ce qui concerne la sous-région marquée par une reprise qui commence à montrer des signes de progrès. La sous-région est supposée croître de 3,4% cette année à 3,8% cette année. On observe également une résorption des déséquilibres macroéconomiques que ce soit au niveau des déficits ou au niveau de la dette. En même temps, les pays de la sous-région commencent à avoir accès aux capitaux internationaux ce qui n’était pas le cas depuis près de deux ans.
Le rapport a également identifié quelques défis persistants qui restent, à savoir la penerie de financement. C’est toujours difficile pour beaucoup de pays de relever des ressources sur les marchés internationaux. Aussi, les chocs persistent notamment les chocs climatiques de plus en plus fréquents dont la gravité a atteint des niveaux inédits
», a expliqué Maximilien KAFFO, Représentant Resident Togo.

En clair, les États sont encore en proie à des manques de financements, des coûts d’emprunt élevés et des risques de refinancement, dans un contexte où la mobilisation des recettes publiques nationales reste faible.

2024 sera aussi critique pour l’Afrique Subsaharienne, durant laquelle doivent se tenir 18 élections de portée nationale.

Dans l’ensemble, selon le rapport, les perspectives s’améliorent progressivement et l’activité économique reprend modestement. Près de deux tiers des pays s’attendent à une croissance en hausse.

La bonne nouvelle pour le Togo est que les autorités sont dans une tendance claire pour ramener les déficits faits budgétaires à des niveaux beaucoup plus acceptables.

Le Togo a enregistré des recettes fiscales et non-fiscales respectivement de 1,9% et 0,8% du PIB en 2023, bien au-delà des prévisions. Cette hausse des recettes, combinée à une maîtrise des dépenses, a permis de ramener le déficit budgétaire de 8,3% de PIB en 2022 à 6,7% du PIB en 2023. Le pays a également pris, dans le contexte de la loi des finances 2024, des mesures additionnelles visant à soutenir la mobilisation des recettes fiscales en 2024 et à moyen terme. A cela s’ajoutent les réformes en cours de l’administration fiscale ainsi que la poursuite de la dématérialisation des procédures de recouvrement. D’autres initiatives ont été également prises.

Sommes toutes, le rapport du FMI rappelle que les pays d’Afrique Subsaharienne ont besoin de plus de soutien de la part de la communauté internationale, et les banques de développement multilatérales et régionales pourraient envisager d’avoir davantage de recours à l’effet de levier sur leurs bilans pour favoriser un avenir inclusif, durable et prospère. Fin

NPA

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