Lutte contre la corruption: Le Togo mesure ses efforts

Aucun pays n’est à l’abri de la corruption et presque tous les domaines de la vie sont infestés. Au Togo, la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) a reçu 93 plaintes de dénonciations. Dans le cadre de la consécration du 11 juillet de chaque année comme Journée africaine de lutte contre la corruption, le Togo a évalué ses efforts ce jeudi.

C’est une initiative HAPLUCIA qui offre l’occasion au Togo de mesurer ses efforts de lutte contre la corruption en termes de progrès réalisés, de défis et de perspectives. Une conférence-débat a marqué la 8ème édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption à Lomé. Il s’agit pour le Togo de prendre conscience de l’existence de ce vice viscérale afin de rechercher les voies et moyens pour s’en prémunir.

« La corruption est un acte occulte. Elle peut se conclure parfois par des signes, des gestes, par le silence, voire par des mots de passe que seules les personnes initiées comprennent. Sans dénonciation, la corruption va continuer par prospérer et ses acteurs bénéficier de l’impunité. Il est important de lever le voile, de révéler les faits de ce crime afin de poursuivre et châtier les auteurs et enfin recouvrer les fonds générés », a déclaré Aba Kimelabalo, président de la HAPLUCIA.

Cette activité, dont l’éclat a été réhaussé par la présence du ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté , des relations avec les institutions de la République, Pacôme Adjourouvi, confirme la prise de conscience collective au Togo et l’engagement commun pour le combat contre cet ennemi de l’économie nationale, appelé corruption. Les sujets ont été abordés sans langue de bois.

Autre fait marquant à cette journée commémorative, la signature de protocole d’accord de la HAPLUCIA avec les OSC dans le cadre de coopération.

En rappel, la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption est une occasion particulière de prise de conscience collective, de nouveaux engagements et de résolutions fortes pour passer de la parole aux actes dans cette croisade africaine contre le fléau de la corruption.

Cette année, la célébration a eu écho autour du thème : « mécanisme de protection efficace dans laveurs d’alerte: Outil essentiel dans la lettre contre la corruption ».

« Cette thématique a été choisie conformément aux dispositions de l’article 5 point 5 de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption selon lesquelles les États parties s’engagent à:  adopter des mesures administratives et autres pour protéger les informateurs et les témoins dans les cas de corruption et d’infractions assimilées, y compris leur identité », a indiqué Aba Kimelabalo.

La HAPLUCIA, dans le cadre de la mise en œuvre de cette Convention, a mené un certain nombre d’activités que je voudrais bien rappeler.

Ainsi, dans le domaine de la prévention, il est à noter:
-l’élaboration et la mise en œuvre du plan stratégique de la HAPLUCIA 2019-2023, -l’organisation des campagnes nationales de sensibilisation et des sessions de formations sur la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
-la réalisation et la dissémination du rapport d’étude sur la perception et le coût de la corruption au Togo et l’élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.

Dans le domaine de la répression, la HAPLUCIA a reçu de 2018 à ce jour, 93 plaintes et dénonciations.
Sur le plan international, la HAPLUCIA coopère avec les autorités nationales homologues de la CEDEAO au sein du Réseau des Institutions nationales de lutte Contre la Corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO).

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