Taekwondo :
Ils ont décidé de ternir l’image de cet art martial au Togo

Entre façade, sabotage, hypocrisie, coup bas, assignation en justice, le monde du Taekwondo togolais, ce sport qui véhicule la discipline, fondement même de cet art martial, traverse une zone de turbulences depuis un moment. L’un des protagonistes insinue des actes de sabotage et dénonce une violation des textes en vigueur alors que la Fédération s’organise pour convoquer une Assemblée Générale élective.
L’affaire fait grand bruit et le fil d’actualité des journaux sportifs. Les derniers événements à l’orée des élections de la Fédération Togolaise de Taekwondo font mouche. Dénonciations calomnieuses, divulgation de fausses informations, cabale, confidentialité et droit de réserve prescrits par le règlement intérieur du Bureau Exécutif violés. Voici entre autres le lot des accusations qui jonchent une réalité bien sombre.
Le dossier étant posé sur la table de la justice il y a quelques semaines, il s’est rendu solidaire de l’exigence d’un Comité de 5 membres pour diriger la FTTKD. Une démarche qui fait grincer les dents.
Elu le 31 mars 2021 avec pour tête de liste Dr Frank Eyii Klutse, le Bureau de la FTTKD a souffert de cohésion et de délation entre membre durant son mandat . Certains membres du BE auraient brillé par leur absence à plusieurs activités et aux réunions.
La cerise sur le gâteau fut les critiques suivies de mémorandum signé par 4 membres du BE, pas au sourire franc, pour dénoncer une mauvaise gouvernance de leur Président.
Quelques semaines plus tard, un autre groupe de 5 clubs a pris le relais pour dénoncer ce qu’il qualifie lui aussi de mauvaise gouvernance du Président. Une initiative dont les 4 premiers rebelles et membres du BE, qui ont n’ont jamais notifié leur démission seraient le cerveau, selon des sources bien introduites. Ceux-ci trouvent dans leur Président le fameux mal du Taekwondo togolais.
Le président sortant de la FTTKD, Dr Frank Eyii Klutse, quant à lui, parle de trahison de certains membres de son bureau. L’homme avoue avoir cru former un groupe soudé de 9 membres pour impulser une nouvelle ère au Taekwondo togolais. Mais ce fut plutôt une chimère, un trompe-oeil.
« En réalité je collaborais avec certains membres du BE qui avaient une autre appréhension des postes qu’ils occupaient avec des ambitions inavouées et un agenda caché », va-t-il regretter.

A croire que les coulisses feutrées de ses détracteurs jouaient une pièce bien rodée.
Ce feuilleton ridicule peut quand même étonner, le Taekwondo étant une discipline noble qui impose le respect de soi et le respect de l’autre. Le Taekwondo togolais semble devenir un théâtre d’ombre qui peut crever les yeux.
Faudrait souligner qu’en dépit de l’implication du ministre des Sports et des Loisirs pour concilier les protagonistes, le rideau a eu du mal à tomber sur cette pagaille.
L’autre instigateur de cette crise serait le Président du club Tiger Show de Kpogan et ceinture noire 1er Dan depuis 2012, dont nous tairons le nom par pudeur. Ce dernier est accusé de profiter de la situation pour prendre le devant de la dissidence pour porter le conflit à la justice. Aussi, il est souvent accusé de poser des actes qui ne vont pas dans le sens de l’inclusion.
La démarche du jugement suite à cette déposition a exigé l’installation d’un Comité de 5 membres notamment 2 du camp des rebelles et 2 du camp du BE et un représentant du ministère des Sports et des Loisirs pour diriger la Fédération. Cette agora ne plaît pas du tout.
Selon le camp du BE, il s’agit d’une violation des textes en vigueur alors que la Fédération s’organise pour convoquer une Assemblée générale élective en vue de respecter la période des Olympiades et le CNO-Togo. Ce décor de solution risque de raviver les tensions.
En rappel, le ministère des Sports et des Loisirs recommande aux Fédérations nationales sportives d’organiser leur Assemblée générale élective au plus tard le 28 septembre 2024 afin de se conformer aux années d’Olympiade.
Pour le camp du BE, il serait souhaitable d’aller plutôt aux élections déjà en préparation pour que ceux qui accusent et jettent la pierre gagnent et prennent la Fédération en vue de corriger les insuffisances du Bureau Exécutif actuel et d’ébranler les piliers.
Le Président de la FTTKD, Dr Frank Eyii Klutse, selon ses proches serait du moins connu pour sa rigueur et sa transparence dans la chose publique.
Dans ce contexte difficile depuis qu’il a pris la tête de la Fédération, le Taekwondo togolais a pu gagner une médaille de bronze grâce à Ibrahima Mamoudou au Championnat d’Afrique en novembre 2023 en Côte d’Ivoire. L’homme a su également redorer le blason de la discipline. A travers son management et sa vision, le Taekwondo togolais à un nom. En clair la tempête est passée comme le vent à travers un linge mouillé.
Alors Pourquoi autant d’acharnement et cette puante calomnie contre lui ? La question reste posée.
Les acteurs du Taekwondo togolais doivent plutôt penser à sauver ce sport en faisant taire leurs divergences. Aussi, le Bureau Exécutif a véritablement besoin de codes de conduites. Les méthodes de voyou ne doivent pas avoir droit de cité.
Affaire à suivre
La rédaction