La stigmatisation et la discrimination en lien avec le VIH demeurent omniprésentes

Plus de 40 ans se sont écoulés depuis et l’objectif d’éliminer le fléau pandémique qu’est devenu le Sida d’ici 2030 ne paraît utopique. Depuis ce lundi 21 octobre 2024, des journalistes prennent contact avec de nouveaux indicateurs en lien avec le VIH à Kpalimé.

Les inégalités liées au genre demeurent un des principaux freins à la lutte contre le VIH/sida. C’est ce que soulignent les rapports de plusieurs organisations internationales et agences onusiennes. Malgré les progrès obtenus ces vingt dernières années, les résultats sont insuffisants pour atteindre les objectifs fixés par la communauté internationale.
Et le constat est sans appel. Le manque de prise en compte des inégalités liées au genre et des DSSR (droits et santé sexuels et reproductifs) figure au rang des principaux obstacles.

Moins de 10% des pays ont encore des lois et des politiques répressives qui interdisent ou restreignent l’accès aux services. Moins de 10% des personnes appartenant à des populations clés et des personnes vivant avec le VIH sont victimes de stigmatisation et de discriminations. Moins de 10% des femmes, des filles, des personnes vivant avec le VIH et des personnes issues de populations clés sont confrontées à la violence et aux inégalités de genre.

Aussi, la place des femmes dans la lutte contre le VIH/sida a longtemps été considérée à travers le seul angle de la prévention de la transmission mère-enfant. D’immenses progrès ont été obtenus depuis les années 2000 dans ce domaine spécifique. Mais cela ne couvre qu’une partie de la question. Une approche basée sur le genre, plus large, est nécessaire. Les institutions internationales en ont partiellement pris conscience.

Pour le Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST), il s’avère nécessaire de conduire les médias à intégrer ces aspects de Droits Humains dans leur pratiques de tous les jours pour la création des conditions nécessaires à l’amélioration d’un environnement sécurisé en matière de lutte contre le VIH. C’est ce qui motive l’atelier dédié aux journalistes qui a démarré lundi à Kpalimé et qui est prévu pour trois jours.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la responsabilité de cette institution, celle du renforcement des capacités des acteurs des médias sur le genre et les droits humains en lien avec le VIH.

L’objectif est d’encourager les médias togolais à contribuer au bien-être des personnes vivant avec le VIH grâce à l’instauration d’un environnement exempt de stigmatisation pour la promotion de l’accès universel aux services de prévention, de soins, d’appui et de traitement des PVVIH et d’encourager davantage l’opinion à faire son test.

Plusieurs sous-thèmes liés à la thématique seront développés pendant les trois jours. Aussi, des techniques seront utilisées.

La problématique des liens entre la lutte contre le VIH/sida, les droits humains et l’égalité de genre sont multiples et réelles. D’abord, parce que plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde sont des femmes, leurs paroles sont déterminantes dans la lutte contre le VIH/sida. Leurs besoins doivent être réellement pris en compte.

NPA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *