Qui protège nos données numériques ?

Nous sommes à une ère où le vecteur numérique n’est pas anodin car il laisse des traces. Celles-ci sont enregistrées et deviennent des données et ce, qu’elles aient été déposées intentionnellement, avec ou sans le consentement implicite, de leurs propriétaires. Or, les données créent de la valeur et sont stratégiques. La problématique sera au cœur d’un Forum international à Lomé.
Les données, véritables enjeux économiques, qu’elles soient publiques ou privées, elles sont stockées, récupérées, traitées et analysées. Ces traces deviennent à la fois valeur et source d’information, puis le cycle se reproduit. Qui protège donc nos données ?
Quels sont les grands principes des règles de protection des données à caractère personnel?
C’est pour répondre à ces questions qu’un consortium de structures et de cabinets organise le « Forum international sur la protection des données à caractère personnel », à Lomé. L’information a été partagée jeudi 13 février avec les professionnels des médias.


« Le but de ce Forum est d’étudier le cadre légal de la protection des données à caractère personnel au Togo et en Afrique en général. Analyser ce cadre, voir ce qu’il propose, sensibiliser pour que chacun soit véritablement informé. Le Togo a fait des efforts remarquables en matière de normes mais ces normes ne sont pas connues par tout le monde. Le Forum va sensibiliser sur ces normes et au-delà , de montrer à tout ceux qui sont concernés par l’utilisation de leurs données sur comment se protéger et quel est tout l’écosystème qui se trouve derrière cette protection », a indiqué Godwin AMEYINU, membre du Comité d’organisation.

Les traces et données ont une valeur. Celle-ci est un levier de l’économie de la gratuité qui s’autofinance par ce biais. Une trace a sa propre temporalité et celle-ci devient indéfinie avec Internet. Dès lors, cette trace reste accessible techniquement. Ainsi, les acteurs sont aujourd’hui confrontés à de nouvelles vulnérabilités qui peuvent devenir autant d’enjeux économiques, financiers, éthiques et identitaires. Portée par les structures comme le Cabinet Brain, ESTETIC, DATASECUR et la Commission scientifique composées de juristes, informaticiens, spécialistes de la communication, le « Forum international sur la protection des données à caractère personnel » se veut d’apporter un éclairci sur tous ces sujets épineux.
Actuellement, de grandes quantités de données font l’objet, en quelques fractions de seconde, de transactions commerciales intramuros, intracommunautaires et extracommunautaires. Comprendre l’importance des outils de protection de données à caractère personnel, leur nature, leur genèse et les reconsidérer dans un milieu caractérisé par un mouvement constant est au cœur de ce premier essai du « Forum international sur la protection des données à caractère personnel » .

Du 28 au 30 juillet 2025, des spécialistes de la problématique lèveront le voile sur l’arsenal juridique derrière les données à caractère personnel et sur les aspects techniques.
En clair, les données personnelles sont de réelles mines d’or et il est nécessaire qu’elles soient protégées. Partout sur internet, nous laissons des informations sur notre personne qui peuvent être utilisées à des fins malveillantes ou subir un mauvais traitement.
Le « Forum international sur la protection des données à caractère personnel » posera le débat. Bientôt l’ouverture des inscriptions.
NPA