Un nouveau rapport de force contre la « blague de trop » du pouvoir

Les membres et premiers acteurs ont procédé lundi 03 mars, à la signature d’une Charte. Un meeting populaire annoncé à Lomé.
Novation Internationale,
Tournons La Page-Togo, le Front Citoyen TOGO DEBOUT, les Femmes Pyramide, FDCI,WELL Togo,AJAAH, ATDH, DRPDPS et ABEJ, mettent en place une force commune avec pour fondement, une collaboration basée sur la confiance, la solidarité et la volonté farouche de s’opposer à ce qu’elles qualifient de forfaiture de la nouvelle Constitution.


Cette force a été présentée aux professionnels des médias lundi.
« Les membres et premiers acteurs signataires, sont résolument disposés à travailler avec toute entité, toute bonne volonté présente au Togo comme dans la diaspora, afin de construire ensemble une dynamique forte, capable de renforcer le plaidoyer, de soutenir les stratégies de lutte et de mobiliser les ressources nécessaires à la réussite de l’objectif commun. Nous sommes conscients qu’à cet instant, nous nous inscrivons dans une lutte longue, difficile, nécessitant des moyens importants. Mais nous n’aurons de cesse de poursuivre cette lutte tant que nous n’aurons pas réussi à mettre fin à la dictature qui opprime le peuple togolais depuis si longtemps », lit-on dans leur déclaration.
Ces partis politiques de l’opposition et Organisations de la société s’engagent à contrarier la « blague de trop» du pouvoir, ont-ils fait savoir.
« Depuis près d’une année, les turbulences socio-politiques ont pris une tournure inacceptable dans notre pays. Un coup d’Etat constitutionnel a été opéré par les tenants du régime afin de perpétuer indéfiniment près de six décennies d’accaparement illégitime du pouvoir. En effet, une nouvelle constitution a été adoptée et promulguée, illégalement, en toute violation de la Constitution de la 4ª République que le peuple s’est librement et souverainement donnée en votant oui à 98,11%, lors du référendum du 27 septembre 1992.
Il s’agit donc d’un véritable crime contre la nation togolaise, un crime auquel il revient à chaque Togolaise et à chaque Togolais de faire échec, précisément en vertu des dispositions de la Constitution de 1992, qui en son article 150 stipule (En cas de coup d’État, ou de coup de force quelconque, tout membre du Gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs. Tout renversement du régime constitutionnel est considéré comme un crime imprescriptible contre la nation et sanctionné conformément aux lois de la République) », ont-elles déclaré.
Ces entités disent s’inscrire dans le sillage des pères de l’indépendance et fondateurs de la nation togolaise qui, de Lomé à Dapaong, ont œuvré sans relâche et consenti tous les sacrifices pour faire de notre pays le Togo, une nation libre, indépendante et souveraine.
« Notre combat est légitime car c’est le combat du peuple togolais, la voie sacrée vers une justice équitable qui mettra fin aux déviances du pouvoir, à l’impunité qui préserve les intérêts des prévaricateurs et aux souffrances des personnes en détention arbitraire », ont-elles pesté.
Fait marquant, les acteurs ont signé devant les caméras, la Charte qui matérialise leur volonté de travailler ensemble sur des bases de confiance et de solidarité.


Autre grande annonce faite devant la presse, la tenue d’un meeting populaire le 23 mars 2025 à Lomé.
« Il est temps de reconstruire les institutions de la République et de bâtir un véritable Etat au service des citoyens.
Il est temps de mettre fin à la corruption qui obère les capacités financières de notre pays.
Il est temps de mettre en œuvre une gouvernance économique qui préserve les intérêts du peuple.
Il est temps de soulager les ménages et de leur offrir plus de sérénité par un partage équitable des richesses nationales.
Il importe de construire un système éducatif moderne, tourné vers l’avenir, un système de santé répondant aux besoins sanitaires du Togo.
Il est temps de dynamiser notre jeunesse, de l’outiller et de la mettre au travail pour en faire le fer de lance du développement harmonieux et inclusif de notre nation.
Il est temps de respecter le peuple souverain et la volonté du peuple souverain », a martelé cette nouvelle force.
Ce cadre de travail est ouvert à toutes les parties résolument engagées.