L’ANC harangue ses troupes pour le 23 mars
Jean-Pierre Fabre a invité solennellement, samedi 15 mars, ses militants à faire le déplacement d’Akassimè pour ce rite, le genre qui a une saveur particulière pour son parti.
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a tenu samedi, une grande rencontre avec ses militants à son siège. Occasion pour le parti de leur expliquer les grands enjeux du moment au Togo et les mobiliser pour le 23 mars 2025.
« Nous avons abordé des sujets portant sur le Sénat et sa composition, le débat sur le titre du Père de la Nation et la mise en place d’un Groupe de travail entre l’opposition et la société civile. Il s’agit de sensibiliser, expliquer et mobiliser contre la fameuse 5ème République », a confié Jean-Pierre Fabre.
Le patron de l’ANC a tenté de mettre des mots sur la bascule en cours au Togo.
L’ANC continue de rejeter l’attribution du Père de la Nation à Feu Gnassingbé Eyadema.
« Quand on parle de Père de la Nation, Gnassingbé Eyadema ne fait pas partie de la discussion. Je veux que ça soit clair pour tous les Togolais. Dans le monde entier pour avoir ce titre, il faut d’abord avoir conduit le peuple dans sa lutte pour sa libération. Le nom d’Eyadema ne figure nulle part dans les annales de la libération du Togo », a-t-il martelé.
Le parti émet des réserves contre le Sénat.
« Le Sénat est une institution qui n’est pas nécessaire telle qu’il va fonctionner au Togo. On n’arrive même pas à faire fonctionner correctement l’Assemblée nationale et on institue un Sénat qui va fonctionner de manière anormale plus que l’Assemblée nationale ? Sa composition pose aussi problème. On dit que dans la même Constitution républicaine, ne peuvent cohabiter que deux catégories de membres. Des nommés et des élus avec les mêmes pouvoirs. Ça n’existe pas. Il n’y a qu’au Togo qu’on peut voir ça », a déploré Fabre.
Le changement de la Constitution au Togo est une angoisse très forte chez l’opposition et la société civile. Rester spectateur serait une folie. Ces acteurs prennent les Togolais à témoin sur la gravité de la situation. C’est ce qui motive le meeting du dimanche 23 mars qu’elles organisent sur le terrain d’Akassimè.
« On dit qu’on a un régime parlementaire qui n’en est pas un. Ce sont des incongruités énormes. Nous allons expliquer aux Togolais la situation le 23 mars pour qu’ils connaissent la nature du régime qui les dirige », a précisé Fabre.
L’objectif de ce meeting est d’appeler les Togolais à l’engagement. L’ANC appelle ses militants à faire nombreux le déplacement de cette manifestation.
La rédaction