Crise politique au Togo: L’heure est grave selon des partis politiques de l’opposition et des OSC

Ces entités ont fait mardi 24 juin 2025, une sortie médiatique en écho à une parole historique Sylvanus OLYMPIO. Elles appellent à soutenir le prochaines manifestations au Togo.
« Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? La nuit est longue, mais le jour vient », c’est en écho de cette parole de Sylvanus OLYMPIOD que des partis politiques et organisations de la société civile notamment ADDI, CAR, DMP, LES DEMOCRATES, LDP, PSR, SANTE DU PEUPLE étaient face à la presse nationale et internationale mardi à Lomé.


Selon ces entités, cette citation puissante, extraite de la déclaration d’indépendance prononcée par le Père de l’indépendance, résonnait d’espoir et promettait un avenir meilleur pour le Togo et ses citoyens.
« Les heures que nous vivons sont graves. Elles ne doivent laisser personne indifférente. Ce moment est de ceux où le silence devient complicité, et où la neutralité équivaut à une prise de position en faveur de l’injustice. Il est donc de la responsabilité de chaque citoyen épris de justice, de prendre la parole, de nommer les choses et de se tenir aux côtés du peuple qui, pacifiquement, réclame le changement pour un avenir meilleur », ont-elles lancé.

Selon ce regroupement, depuis le 6 juin 2025, une lueur d’espoir renaît avec une nouvelle dynamique de contestation portée par la jeunesse vaillante du Togo, déterminée à prendre en main son destin pour un changement total du système qui régente le Togo depuis plus de 60 ans.
« C’est pourquoi, au nom de l’article 150 de la constitution togolaise qui consacre: ( En cas de coup d’état, ou de coup de force quelconque, tout membre du Gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants.
Dans ces circonstances, pour tout togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ) nous tenons une fois encore à saluer à sa juste valeur cet éveil de conscience de la jeunesse togolaise. Cette nouvelle dynamique de contestation incarne l’aspiration légitime du peuple togolais à un changement démocratique et social, et traduit le rejet du coup de force constitutionnel ayant conduit à la Sème République. Les jeunes porteurs de cette dynamique, déterminés, qui ne cèdent plus à la peur ni à l’intimidation, et qui l’ont démontré le 06 juin, appellent de nouveau, à travers les réseaux sociaux, à des manifestations pacifiques les 26, 27 et 28 juin prochains. Cette jeunesse ne réclame qu’une chose: qu’on lui donne enfin l’opportunité de comparer une autre gouvernance à celle qui la régente depuis plusieurs décennies », lit-on dans leur déclaration.

Les partis ADDI, CAR, DMP, LES DEMOCRATES, LDP, PSR, SANTE DU PEUPLE et toutes entités affiliées tiennent le pouvoir en place pour seul responsable de la situation actuelle et de toutes ses éventuelles conséquences, pour avoir délibérément ignoré, des années durant, les appels répétés de l’opposition.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté les répressions violentes des 05 et 06 juin 2025, qui s’inscrivent dans une triste routine désormais bien connue et appelons le gouvernement togolais à respecter pleinement la liberté d’expression et de manifestation, garantie par la Constitution de 1992, votée à plus de 98% par le peuple togolais », peut-on lire dans la déclaration.
Ces entités invitent toute la population togolaise, les différents corps socio-professionnels ainsi que les religions traditionnelle, musulmane et chrétienne à soutenir cette dynamique de contestation pour le bien-être et l’avenir démocratique du Togo.
Aussi, elles lancent particulièrement, un appel aux Forces de Défense et de Sécurité (gendarmes, policiers, militaires) à faire preuve, pour une fois, de retenue et de discernement, en s’abstenant de réprimer un peuple déjà trop éprouvé par de longues années de souffrances.
« Enfin, nous lançons un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle soutienne le peuple togolais dans sa quête légitime de démocratie et de justice sociale », ont-elles conclu.
La rédaction