Santé: Le Réseau 4S renforce sa dynamique régionale à Lomé

Depuis lundi 30 juin 2025, Lomé abrite le cénacle annuel du Réseau Régional du Système de Surveillance Syndromique Sentinelle (4S). Plusieurs points à l’ordre du jour de ce cadre de travail stratégique.
Les points focaux des 12 pays de la région du Réseau 4S interagissent à Lomé pendant 3 jours. Composée de responsables nationaux de la surveillance et des laboratoires de santé publique et des sites sentinelles, cette réunion est dédiée à la revue complète des activités de surveillance sentinelle dans leurs pays respectifs.
Les 12 pays membres du Réseau ont mobilisé leurs ressources et leurs équipes avec détermination pour faire vivre cette
initiative régionale ambitieuse à Lomé.

C’est Dr Kokou Wotobe, Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du Directeur Général de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), Prof Melchior Athanase Joë et de plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’Institut Pasteur de Dakar, Africa CDC, la Fondation Bill & Melinda Gates et le Fonds Mondial.


La réunion annuelle du Réseau 4S de Lomé est une occasion de renforcer l’efficacité du réseau.
La présentation de la nouvelle plateforme régionale de collecte des données (WALIP) est l’un des moments forts de cette réunion.
Il s’agit notamment de lever le voile sur les modalités de partage de l’information, et l’analyse des défis relatifs au transport des échantillons biologiques.
Aussi, le Réseau 4S porte son espoir au projet WARIL, financé par le Fonds Mondial et mis en œuvre depuis avril 2024. La rencontre prévoit une fenêtre sur cet instrument.
Ce projet vient appuyer le renforcement des laboratoires de référence, l’élargissement de la surveillance syndromique et la promotion d’une politique de partage des données. Le Sénégal, pionnier de l’approche 4S depuis 2011, en a été le modèle. Depuis novembre 2024, le Togo fait partie des pays bénéficiaires du projet WARIL, avec trois sites sentinelles désormais actifs.

Il convient de rappeler que 12 pays d’Afrique de l’Ouest bénéficient aujourd’hui du Réseau 4S soutenu par des institutions de santé régionale et internationales sous la coordination de l’OOAS et d’Africa CDC.
Pour rappel, le Réseau 4S a été conçu pour répondre à un besoin crucial : disposer d’un
système régional d’alerte et de surveillance capable de détecter précocement les menaces de santé publique, de renforcer les capacités de
laboratoire et de partage des données cruciales pour une réponse adéquate et adaptée aux épidémies. Grâce à une approche syndromique intégrée, à une collaboration multisectorielle renforcée, et à une plateforme numérique régionale comme WALIP, des foyers d’infection
respiratoire, d’arboviroses et de fièvres hémorragiques virales ont pu être identifiés dans
différents pays. Ces résultats montrent que lorsque les pays s’approprient les outils du réseau, l’impact est concret et mesurable.
Le réseau 4S est aujourd’hui une réalité, mais il doit encore gagner en maturité, en couverture géographique et en pérennité institutionnelle.
Le point d’orgue de la réunion de Lomé est l’adoption d’un plan d’action commun.
NPA