Togo/Enfin la CET réagit : Kpodzro n’est pas seul dans la lutte

Depuis de début de la farouche lutte de Mgr Fanoko Kpodzro contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, on nous a fait croire que le prélat agissait unilatéralement et sans le soutien de ses pairs.

Mais non, Kpodzro n’est pas seul, a fait savoir la Conférence des évêques du Togo (CET) par un communiqué dans la soirée de dimanche 1er mars 2020.

Dans cette note signée par six évêques, la CET déplore le blocage imposé à la résidence de leur aîné et les événements qui se sont produits dans l’enceinte de la paroisse Saint Joseph le vendredi 28 février dernier.

« Cette mesure est non seulement une atteinte grave à sa liberté de mouvement, mais empêche aussi le fonctionnement du centre de santé contigu à ce lieu. Nous déplorons que des prêtres aient été empêchés de célébrer l’eucharistie dans la chapelle du centre de santé pour les religieuses, le personnel de service et les malades », peut-on lire dans leur communiqué.

La CET rassure qu’elle n’a jamais abandonné l’archevêque émérite de Lomé dans sa lutte comme le pense l’opinion. Plutôt il lui fallait prendre du recul pour sortir des propositions appropriées dans le but de résoudre la crise post-électorale que traverse le pays.

Même si le scrutin du 22 février s’est déroulé dans un climat relativement apaisé, la CET, comme la plupart des acteurs politiques de l’opposition et de la société civile, estime que sa transparence porte à réflexion.

Ainsi donc, les Évêques du Togo invitent les différents protagonistes et les instances du processus électoral à œuvrer pacifiquement au rétablissement de la vérité des urnes. C’est la condition sinéquanone pour un Togo apaisé, pensent-ils.

Le Togo traverse une période sensible depuis la proclamation des résultats provisoires par la CENI. La Conférence des Evêques du Togo souhaite vivement qu’une solution rapide soit trouvée pour que le pays retrouve sa paix dont il a souvent fait preuve.

La Cour est attendue pour situer tout le monde sur ces résultats qui divise les Togolais à l’heure actuelle.

NPA