Togo/Arrestation des membres de la DMK: En Aucun Cas exige la démission du procureur Poyodi Essolizam
Plusieurs observateurs s’accordent à dire que le pouvoir de Faure Gnassingbé a fait une mauvaise publicité en passant par la justice pour faire arrêter M. Gérard Djossou et Mme Brigitte Adjamagbo Johnson de la Dynamique Kpodzro. Depuis les réactions se multiplient dans le pays.
Après avoir informé la presse qu’il a adressé une lettre ouverte au Chef de l’Etat par rapport à cette affaire, le Mouvement En Aucun Cas a dénoncé ce lundi, l’attitude pernicieuse du Procureur de la République, M. Essolizam POYODI et des magistrats placés sous ses ordres.
Foly Satchivi exige donc, outre la libération de Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et des autres détenus politiques, la démission du Procureur de la République, M. Essolizam POYODI.
DÉCLARATION LIMINAIRE :
Le Mouvement En Aucun Cas suit avec beaucoup d’attention les derniers développements de l’actualité politique nationale, lesquels sont principalement marqués par l’irréductible volonté de Faure Gnassingbé de museler toute voix dissonante et de soumettre l’ensemble de la population à ses désidératas.
Mais ce projet ne prospèrera pas. Cela nous l’avons clairement précisé dans la lettre ouverte que nous lui avons adressé.
Nous tenons, en outre, à travers cette conférence de presse, à revenir sur un aspect important du drame tragique qui met à mal les valeurs les plus sacrées de ce pays.
Il s’agit, notamment de l’attitude pernicieuse du Procureur de la République, M. Essolizam POYODI et des magistrats placés sous ses ordres.
Ça fait, en effet, plusieurs années que ce Monsieur traîne dans la boue l’image et la crédibilité de la justice Togolaise. Quand il s’agit de punir les auteurs de crimes économiques et de sang on ne le voit jamais. Il n’est présent que pour arrêter les opposants et responsables de la société civile, ce dans l’unique but de satisfaire les appétits gloutons et sadiques de son Maître Faure Gnassingbé.
Le Mouvement En Aucun Cas exige donc, outre la libération de Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et des autres détenus politiques, la DÉMISSION du Procureur de la République, M. Essolizam POYODI.
Nous n’accepterons plus que ce cadre de l’Eglise Pentecôte du Togo pourrisse la vie d’honnêtes Patriotes et laisse circuler, au même moment, les voleurs et bandits de grand chemin.
Cet homme ne mérite plus de parler au nom du Peuple Togolais.
Nous saisissons, par ailleurs, cette occasion pour féliciter l’ensemble des acteurs politiques de l’opposition et de la société civile et nos frères et sœurs de la diaspora. La promptitude avec laquelle vous avez réagit et le Patriotisme dont vous faîtes preuve est encourageant et à saluer.
Félicitations à nous TOUS.
Fait à Lomé, le 30 décembre 2020
Le Comité Exécutif
MOUVEMENT EN AUCUN CAS
Contact(s): (+228) 97382769 / 93646594
Lomé, le 30 novembre 2020
Lettre ouverte
A
Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé
Lomé - Togo
Objet : Réprobation et indignation
Monsieur le Président,
Vous venez de titiller un nid de guêpes. Peut-être pensiez-vous que notre division était si forte et profonde que l’arrestation de Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et des autres membres de la dynamique passera comme une lettre à la poste. Mais nous aimerons vous assurer que vous vous êtes trompés. Oui, vous vous êtes grandement trompé.
Vous avez très mal fait vos calculs. Ça ne peut pas et ne va pas se passer comme vous l’avez souhaité.
Nous avons, certes, des vues divergentes sur les questions subsidiaires mais nous savons nous montrer unis et solidaires quand il s’agit de questions qui touchent à la dignité humaine et aux libertés fondamentales.
Nous ne nous laisserons donc pas faire.
Aujourd’hui, c’est nous tous, peut importe, nos différences contre vous. Alors, que ferez-vous ? Nous arrêtez ? Nous laissez faire ? Ou nous rendre simplement notre Brigitte et nos frères arbitrairement détenus dans vos prisons ?
Vous frappez les gens et leur refusez au même moment de pleurer et de se plaindre. Quelle sadisme, Monsieur le Président ! Quel genre d’humain êtes-vous ?
Cette décision que vous avez pris de faire arrêter Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et M. Gérard DJOSSOU, vous le regretterez ; à moins que vous revenez à de meilleurs sentiments en procédant à sa libération et à celle de tous les détenus politiques qui croupissent injustement depuis des années,dans le dénuement total, à la prison civile de Lomé. Il n’y a aucune honte à se ressaisir.
Mais si vous choisissez de persister dans vos mauvais desseins, alors là vous aurez tous les démocrates sur votre chemin. Et, chaque nouvelle arrestation ne fera que vous rapprocher de la porte de sortie. Chaque nouvel acte pernicieux que vous poserez, ne révoltera que davantage les Togolais, déjà lassés de devoir subir les cinquante quatre ans (54) de règne de votre famille. A vous de voir.
Vous avez vous-même pu constater que l’alliance entre le chat et le renard est toujours possible. Cette « division» que vous observiez et qui vous a ragaillardi était superficielle et assimilable à la rougeole que tous les enfants attrapent à un certain âge mais qui finit par leur passer avec le temps. Vous aurez dû le savoir.
Monsieur le Président,
Il ne sert à rien de vouloir compliquer la vie de notre pays. Rebroussez chemin !
Dans l’espoir que notre lettre retiendra toute votre attention, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués.
Le Président National,
Foly SATCHIVI