71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique/Les grands sujets abordés

Les Ministres de la santé et les représentants des pays africains sont réunis virtuellement depuis mardi 71ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Le Togo abrite ce important rendez-vous du Comité régional, organe décisionnaire de l’OMS dans la Région. Plusieurs sujets sont abordés à
cette rencontre importante consacrée à la santé publique en Afrique.

Parmi les questions qui seront abordées figurent l’intensification de la riposte à la COVID-19, l’accélération de l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, l’amélioration de l’accès aux technologies d’assistance sanitaire, le soutien à l’adoption de la santé numérique, le renforcement d’une riposte intégrée à la tuberculose, au VIH, aux infections sexuellement transmissibles et à l’hépatite, l’élimination de la méningite à l’horizon 2030 et le financement durable de l’OMS. Une séance spéciale est en outre consacrée à la riposte aux flambées de poliomyélite et à la transition pour la poliomyélite dans la Région africaine de l’OMS.

Le thème général de cette 71ème session est: La Stratégie mondiale pour la santé numérique dans la Région africaine de l’OMS.

Si l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le domaine de la santé et les domaines connexes progresse de manière significative, la majorité des pays de la Région utilisent les solutions de santé numérique en mode pilote. Plusieurs défis subsistent, notamment une capacité limitée de leadership en matière de santé numérique au niveau national, des dispositifs multisectoriels limités pour la santé numérique, des ressources financières limitées et un faible niveau d’implication des agents de santé dans la santé numérique. Pour atténuer ces difficultés, l’OMS a adopté une stratégie mondiale pour la santé numérique en 2020 afin de faire progresser et d’appliquer les technologies de santé numérique pour de meilleurs résultats sanitaires. Le Comité devrait examiner et adopter le cadre visant à assurer une mise en œuvre efficace de cette stratégie dans les pays.

L’enemi commun du monde depuis 2 ans demeure la Covid-19. Le seujet est à l’ordre du jour avec pour libellé: La manifestation spéciale consacrée à la riposte à la COVID-19 dans la Région africaine de l’OMS.

La manifestation spéciale consacrée à la riposte à la COVID-19 portera essentiellement sur la situation actuelle de la riposte à la pandémie de COVID-19 dans la Région. Un rapport de situation sur le lancement et l’adoption des vaccins sera notamment présenté à cette occasion. Les Ministres débattront des approches à adopter pour lutter contre la pandémie, ainsi que des plans de reprise après la COVID-19.

La session touchera le sujet sur l’amélioration de l’accès aux technologies d’assistance.

Plus de 200 millions de personnes en Afrique subsaharienne (la Région africaine de l’OMS) ont besoin d’au moins une aide technique, et ce chiffre devrait doubler d’ici à 2050. Seulement 15 % à 25 % des personnes ayant besoin d’aides techniques ont actuellement accès à ces produits. La prévalence du handicap est estimée à 15,6 % dans la Région. Le cadre a pour ambition de permettre, d’ici à 2030, à 40 % des personnes qui ont besoin d’aides techniques dans la Région d’avoir accès à ces produits sans s’exposer à des difficultés financières. Le document propose aux pays des actions concrètes qui seront utiles pour accroître la disponibilité et l’accessibilité financière des technologies d’assistance selon les besoins et le contexte particuliers de chacun.

L’autre sujet au programme est la stratégie mondiale visant à éliminer le cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique dans la Région africaine de l’OMS.

Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes en Afrique, et le quatrième au niveau mondial. En 2020, plus de 72 000 femmes en Afrique sont mortes du cancer du col de l’utérus, dont plus de la moitié étaient porteuses du VIH. Malgré la disponibilité de vaccins efficaces et sans danger qui préviennent l’infection par le papillomavirus humain, seuls 16 pays disposent de programmes de vaccination contre le papillomavirus humain. L’OMS s’est engagée à faire vacciner 90 % des personnes âgées de 15 ans et moins d’ici à 2030, et soutient les efforts visant à accélérer l’élimination du cancer en tant que problème de santé publique d’ici à 2030. Le cadre, s’il est adopté, accélérera l’élimination du cancer du col de l’utérus dans la Région africaine.

L’Amélioration du vieillissement en bonne santé dans la Région africaine sera également abordé:

L’Afrique subsaharienne compte environ 54 millions de personnes âgées de 60 ans et plus. Le nombre de personnes âgées croît plus rapidement en Afrique, qui est suivie par l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Asie. Selon les prévisions, au plus tard en 2050, près de 80 % de la population mondiale des personnes âgées vivra dans les pays les moins développés. La pandémie de COVID-19 a exacerbé la détresse des personnes âgées en Afrique subsaharienne. Le virus avait coûté la vie à plus de 17 000 personnes âgées de 55 ans et plus en octobre 2020. La réponse apportée par les pays n’est pas dirigée spécifiquement vers les personnes âgées dans la Région. Le cadre propose des mesures visant à modifier notre façon de penser et d’agir à l’égard de l’âge et du vieillissement, à soutenir les personnes âgées, à leur fournir des soins et des services de santé primaires ainsi qu’un accès aux soins de longue durée.

Source: OMS-Togo

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