Togo: La DMP accuse une « pseudo opposition »

Face aux professionnels des médias ce mercredi 26 juillet, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) s’est insurgée contre l’alignement des acteurs réunis au sein du Cadre permanent de concertation (CPC) et la violation des articles 44 et 45 du code électoral par la CENI.

Après avoir présenté ses condoléances aux familles éplorées et réaffirmé son soutien aux membres des forces armées togolaises qui se battent au front pour défendre le Togo, la DMP s’est prononcée mercredi sur les dernières actualités au Togo. Cette fois-ci, c’est le CPC qui est à la barre.

La DMP a rappelé que tout comme certains autres partis politiques, elle a protesté contre l’annonce de la CENI sur la fin des opérations de recensement électoral menées sur toute l’étendue du territoire répartie en trois (03) zones. Elle a en outre demandé la reprise de ces opérations dans la zone 1 du fait que les bureaux de recensement et de vote (BRV) ont été fermés dans plusieurs CRV de cette zone alors même que de nombreux compatriotes étaient encore dans les rangs pour se faire enregistrer.

  • « Malheureusement et contre toute attente, ce sont les acteurs politiques réunis au sein du Cadre Permanent de Concertation qui entérinent cette violation flagrante des droits des citoyens par la CENI à l’issue de leur dernière rencontre », a-t-elle déploré.

La DMP a pesté devant la presse qu’elle ne peut admettre cette énième forfaiture venant des acteurs politiques censés défendre les intérêts du peuple.

  • « La DMP considère que la saisine du CPC pour régler cette question est une erreur politique et invite les auteurs de cette saisine à la reconnaître et à se rendre compte d’avoir joué le jeu du pouvoir qui n’a affiché jusque-là aucune volonté réelle de voir les gens s’inscrire massivement sur les listes électorales. Aucun Togolais ne peut être privé de son droit de s’inscrire sur une liste électorale. Aussi, la DMP a-t-elle pris ses responsabilités pour soutenir tout citoyen désireux de mener le combat pour s’inscrire conformément aux articles 44 et 45 du code électoral, malgré la décision inique et méprisante des tenants du système en place de clôturer définitivement les inscriptions et bien qu’ils soient passés à l’affichage des listes électorales », lit-on dans sa déclaration.

Brigitte Adjamagbo et ses amis considèrent que la saisine du CPC pour régler cette question est une erreur politique et invite les auteurs de cette saisine à la reconnaître et à se rendre compte d’avoir joué le jeu du pouvoir qui n’a affiché jusque-là aucune volonté réelle de voir les gens s’inscrire massivement sur les listes électorales.

Outre ces accusations, la DMP informe l’opinion nationale et internationale qu’une requête vient d’être déposée le 25 juillet 2023 devant la Cour de Justice de la Communauté CEDEAO par une citoyenne togolaise aux fins de faire reprendre les opérations d’enrôlement des électeurs qui n’ont pas pu se faire délivrer leurs cartes d’électeur, les privant du coup du droit d’exercer leurs droits électoraux, notamment d’être électeurs et éligibles.

  • « Cette action en justice vise par ailleurs à faire comprendre aux responsables des institutions de la République Togolaise qu’ils ne peuvent plus délibérément continuer à piétiner les droits des citoyens notamment le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis, sans que ces derniers ne puissent se défendre », a-t-elle précisé.

Occasion pour ce regroupement de partis politiques de l’opposition de féliciter la compatriote qui a décidé d’aller jusqu’au bout en revendiquant ses droits en justice. Elle a en outre exhorté tous les citoyens en général et toutes les victimes de cette violation du droit de s’inscrire sur une liste électorale et d’être par conséquent électeur et éligible, à se mobiliser pour revendiquer leur droit et faire échec aux manœuvres du pouvoir qui rentre ainsi dans leur stratégie de fraudes aux élections futures.

  • « Aujourd’hui une plainte a été déposée dans ce sens. Mais malheureusement cela ne s’est pas fait sans difficultés. Dans la préparation de l’action en justice, les conseils mis à la disposition de la concitoyenne ont sollicité sans succès l’intervention d’au moins 20 huissiers. Le 21eme qui a commencé le travail s’est rétracté à notre grande surprise et a remboursé l’avance qui lui avait été payée après avoir rencontré le Président de la CELI, formalité qu’il jugeait pourtant indispensable pour finaliser son travail et délivrer l’acte qui était attendu de lui. Il a manifestement subi une pression au cours de la rencontre qu’il a eue », a-t-elle informé.

La DMP a également déploré ce comportement d’un officier de justice dont le rôle est de contribuer à une bonne administration de la justice afin que les citoyens dont les droits sont violés puissent être rétablis dans leurs droits, un officier qui par conséquent devrait assumer ses responsabilités afin qu’advienne l’Etat de droit auquel aspirent tous les Togolais.

Ces opposants à Faure Gnassingbé ont manifesté leurs vives préoccupations au sujet des irrégularités, du flou total et de l’opacité qui entourent ce processus électoral enclenché et ont fait des recommandations.

Nous y reviendrons !

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