Le Togo se renforce en sécurité nucléaire

Un atelier de révision du Plan Intégré de Sécurité Nucléaire (INSSP) est ouvert ce lundi 24 mars 2025 à Lomé. Organisé par le gouvernement togolais en collaboration avec l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) jusqu’au 28 mars prochain, il représente pour le Togo une étape clé dans son engagement à renforcer la sécurité nucléaire et à préparer son système à l’intégration future des technologies nucléaires.

Les travaux, ouverts par AFO Salifou, secrétaire général du ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration et des Togolais de l’Extérieur, vont permettre d’examiner les six domaines fonctionnels du plan, notamment la politique et les stratégies nationales, le cadre législatif et réglementaire, ainsi que la prévention, la détection, la réponse et l’amélioration continue en matière de sécurité nucléaire, afin de poursuivre la mise en œuvre des activités de sécurité nucléaire au Togo. Il sera également question d’identifier les accomplissements et de prioriser les besoins du pays ; de proposer un plan d’action pour les quatre prochaines années basé sur les priorités définies et de sensibiliser enfin les acteurs à la gestion de l’information sur la sécurité nucléaire via le système NUSIMS.

Selon le médecin Lieutenant-Colonel Mazamaesso TCHAOU, point de contact INSSP-Togo, cet exercice est le deuxième du genre pour le Togo après l’élaboration du programme cadre de l’INSSP tenu en 2014 et révisé en 2020.

« Après cette révision, un plan d’action a été élaboré et ce plan d’action couvrait une période de 5 ans. Nous sommes effectivement à la fin de cette période de 5 ans et nous nous retrouvons aujourd’hui, tous les acteurs de la sécurité, des applications et l’AIEA, pour revoir ce plan et voir où nous en sommes. À la fin, nous espérons sortir de cet atelier avec un nouveau plan, cette fois-ci pour 4 ans, afin d’améliorer le régime de sécurité nucléaire au Togo », a-t-il précisé.

Le Plan Intégré de Sécurité Nucléaire (INSSP), élaboré par l’AIEA, offre un cadre complet aux États pour réviser leurs régimes de sécurité nucléaire et identifier les domaines nécessitant des améliorations. Depuis son adoption en 2014, suivie d’une première révision en février 2020, cinq ans après, le Togo a, selon AFO Salifou, secrétaire général du ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration et des Togolais de l’Extérieur, enregistré des avancées significatives, notamment l’adoption de la loi sur le nucléaire et la création de l’autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaire.

« Parallèlement, l’usage des technologies nucléaires s’est intensifié dans des secteurs clés tels que la santé, l’agriculture, la recherche scientifique et l’industrie, renforçant ainsi leurs rôles stratégiques dans le développement national. La signature, en novembre 2024, d’un mémorandum d’accord sur le développement de l’électronucléaire à travers les réacteurs modulaires, ainsi que la création du Commissariat à l’Énergie Atomique du Togo en janvier 2025, témoignent des ambitions croissantes du pays dans ce domaine », a-t-il fait savoir, tout en soulignant que « ces avancées imposent une réévaluation approfondie de notre feuille de route afin d’adapter nos stratégies aux nouvelles orientations et de garantir une mise en œuvre efficace et sécurisée de ces initiatives ».

Le secrétaire général du ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration et des Togolais de l’Extérieur reste convaincu que le savoir-faire et les expériences des spécialistes présents à cet atelier seront essentiels pour proposer des solutions concrètes et adaptées aux réalités du Togo.

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