Fièvre Lassa: L’OOAS croit au développement de solutions africaines

Dans cette veine, Lomé abrite depuis lundi 24 mars 2025, une approche sous-régionale, à l’initiative de L’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), cette entité consacrée aux questions de santé et affiliée à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Les pays de la CEDEAO continuent de notifier des cas de façon récurrente de fièvre Lassa. Ces dernières années, la région a assisté à la transmission transfrontalière des cas de Lassa entre les différents États-membres mettant à risque les stratégies de préparation et de réponses dans l’espace.

L’OOAS a décidé de mettre en place un programme holistique pour adresser la lutte contre la fièvre Lassa. Un des aspects est la prise en charge, c’est la prise en charge clinique.

Dans cette dynamique, Lomé, la capitale togolaise offre son hospitalité aux experts provenant de tous les pays à risque contre la fièvre Lassa pour discuter des innovations en matière de prises en charge de promotion en lien avec la fièvre Lassa, une maladie qui relève d’une problématique commune. Il s’agit d’une formation centrée sur les acteurs cliniques.

« Nous avons la vaccination contre la fièvre Lassa qui est en train d’être finalisé à travers la mise au point d’un vaccin. On a également des efforts de thérapeutique qui sont en cours. Nous avons des sujets des populations particulières qui sont à risque de Lassa notamment les femmes enceintes, les enfants. La prise en charge de tous ces cas spécifiques fera l’objet d’échange entre techniques durant cette semaine », a indiqué Dr Virgile LOKOSSOU en charge du département des soins de santé à l’OOAS.

En clair, cette session sous-régionale a pour objectif de doter les professionnels de santé des connaissances et compétences nécessaires pour gérer efficacement les cas de fièvre de Lassa d’une part et de contribuer à réduire les taux de létalité (CFR) et à améliorer les capacités de réponse aux épidémies en normalisant les pratiques de gestion clinique et en renforçant les capacités régionales d’autre part.

Une session pratique à l’hôpital universitaire fera partie des moments forts de cette parenthèse de Lomé. Le Togo adhère à cette audience de haut niveau.

« Cette initiative est en phase avec les engagements du gouvernement Togolais qui a fait de la réponse aux urgences de santé publique une priorité. La fièvre Lassa figure justement parmi les urgences auxquelles le pays a eu à faire face par le passé et qui demeure une menace eu égards au contexte épidémiologique actuelle dans la sous-région. Comme leçons apprises de la gestion des épidémies passées, il faut retenir qu’aucun pays ne saurait tout seul contrôler durablement la circulation de ces virus. En effet des cas importés ont été à l’origine des épidémies de fièvre Lassa au Togo; et c’est la preuve que ces virus tout comme leur réservoir n’ont pas de frontière. La dernière pandémie de Covid-19 est là pour nous le rappeler », a déclaré Apetsianyi Nayo Josée, directrice générale de la planification, représentant le ministre de la santé.

Pour la première fois, l’OOAS s’attaque à une maladie propre à l’Afrique de l’Ouest avec des Ouest-africains visant à développer des solutions viables. Cette entité croit au développement de solutions africaines pour des problèmes africains. En luttant efficacement contre la fièvre Lassa, pour cette entité, la plateforme pourra être utilisée pour adresser les autres maladies infectieuses et émergentes.

Ces efforts sont en droite ligne avec la Conférence internationale sur la fièvre Lassa prévue du 22 au 26 septembre 2025 à Abidjan.

NPA