Le GIABA renforce son tandem avec les médias

Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) effectue une mission de 48 heures au Togo à la faveur des médias. ce mercredi 20 mars, des journalistes renforcent leur compréhension sur les défis du GIABA.
En effet, plusieurs activités criminelles gangrènent l’Afrique. Le crime organisé se cache derrière les images terribles des milliers de personnes qui périssent en méditerranée; la route migratoire la plus meurtrière à travers le monde. On le retrouve aussi derrière la tragédie des africaines, les femmes et les jeunes filles, réduites en esclavage ou domestique. Mais aussi des brouteurs des réseaux notoires de cybercriminels qui écument les cybercafés de certaines grandes villes en Afrique, semant la tragédie de l’autre côté de la ligne. Le trafic de drogue et des produits psychotropes n’est donc pas la seule activité commerciale lucrative des organisations criminelles.
Le GIABA ambitionne de renforcer la résilience de l’Afrique face aux menaces transfrontaliers que constitue le crime organisé, et plus spécifiquement, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. C’est ce qui justifie sa mission de 48 heures au Togo au profit des médias.

Cette mission du GIABA au Togo à un double objectif. Dans un premier temps, le séminaire national de sensibilisation des journalistes et ensuite la mission de plaidoyer auprès des médias togolais sur la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT). Le GIABA veut amener les médias togolais à alerter leurs audiences.
« Pour envoyer un message plus fort aux criminels, une collocation étroite s’impose non seulement entre les gouvernements et les institutions régionales, mais aussi, la société civile et les médias. La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme nécessite des efforts concrets, coordonnés, coopératifs et complémentaires au niveau des parties prenantes. Les organes chargées des enquêtes et poursuites pénales, celles chargées de la réglementation et de la supervision mais aussi et surtout les médias et les journalistes d’investigation, vu leur importance dans la mise à jour d’allégations de corruption, dans la lutte contre l’impunité ainsi que dans la promotion de la bonne gouvernance », a déclaré Tchaa Bignossi AQUITEMA, Président du CENTIF du Togo.

Le Blanchiment de capitaux se nourrit d’autres activités telles que la contrebande, la contrefaçon des marchandises et surtout de produit pharmaceutiques, le vol d’antiquités, la piraterie maritime, la sous-évaluation des marchandises à l’importation, le délit d’initié etc. qui aboutissent à l’acquisition des ressources illicites et du coup au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.
La session de Lomé va permettre aux hommes de la plume et du micro d’en apprendre davantage sur la LBC/FT et de renforcer leur compréhension sur les défis du GIABA. Il s’agit d’outiller les journalistes afin de porter la sensibilisation efficacement auprès de plus grand public possible.


L’autre activité phare du GIABA à Lomé sera la visite de plaidoyer auprès des organes de presse togolaise.
Les médias togolais sont appelés à contribuer à faire une différence significative dans la construction d’un avenir plus sûr en Afrique. Fin
NPA