L’OTM marque le 03 mai

Les acteurs des médias du monde ont célébré la Journée Internationale de la Liberté de presse ce vendredi 03 mai 2024 dans un contexte où les autorités politiques sont mises en cause au sujet de la non-protection voire des attaques à l’encontre des journalistes. Au Togo, l’Observatoire togolais des médias a renoué avec l’un de ses rituels.

Chaque 03 mai de l’année, comme il est de tradition, L’OTM présente le rapport du diagnostic de la presse. Ce fut le cas ce vendredi 03 mai pour le rapport du 03 mai 2023 au 03 mai 2024 avec une innovation.

« Dans ce rapport, nous sommes revenus sur plusieurs aspects. Les plus importants sont les enseignes liées à l’état de la presse au Togo. Nous avons constaté que pour le compte de cette période, il a eu très peu de plaintes introduites au niveau des instances de régulation et d’autorégulation. Il y a eu également peu de sanctions comparativement aux années précédentes. De façon globale, nous pouvons nous réjouir de l’amélioration du respect des règles d’éthiques. Le professionnalisme a été plus ou moins au rendez-vous au cours de cette année » a confié Fabrice Petchézi, Président de l’OTM.

Au Togo, des journalistes ont connu au Togo ces derniers mois, la détention dans l’exercice de leur fonction et dans l’usage des réseaux sociaux. La liberté de presse a pris un coup.
70ème en 2023, le Togo occupe la 130ème place cette année 2024 sur 180 pays.

En effet, la liberté de la presse est reconnue et garantie par l’État togolais. Le Code de la presse ne prévoit plus de peine privative de liberté depuis 2004, mais il est régulièrement contourné, notamment lorsque les articles concernent des hauts responsables politiques. Un texte adopté en 2020 garantit quant à lui l’indépendance du journalisme et l’accès à l’information, à condition de respecter le « secret défense ».

L’OTM a parachevé son rapport par des recommandations à l’intention de plusieurs acteurs.

« D’abord les professionnels des médias à qui nous avons rappelé la nécessité de respecter les règles d’éthique et de déontologie et également de faire un usage judicieux des réseaux sociaux. Au gouvernement, nous avons également formulé des recommandations. Notre préoccupation est la possibilité d’une relecture du Code de la presse surtout en ce qui concerne la question de la gestion des réseaux sociaux. On a aussi formulé des recommandations à l’intention des organisations de presse qui doivent faire un effort pour se fusionner comme la recommander les assises de Kpalimè en 2014 », a précisé Fabrice Petchezi.

Autres faits marquants à la cérémonie, la présentation d’une étude diagnostique sur l’état de la liberté de la presse et des médias du Togo et la Remise du « Prix national médias et droit humain ».

Le 03 mai 2024 a été marqué dans le monde avec un constat clair. À l’échelle mondiale, « la liberté de la presse est menacée par celles-là mêmes qui devraient en être les garants : les autorités politiques », affirme l’organisation Reporters sans frontières (RSF), dans son 22e rapport annuel, publié vendredi 3. Fin

NPA

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