Femmes, médias et élection au Togo: Le filtre s’accumule

De nombreuses études ont souligné le manque d’égalité et d’équité des hommes et des femmes au Togo. Globalement, le pourcentage des femmes que l’on peut lire , voir où regarder pendant la période des élections est très peu. Cela reflète un déficit important dans la mesure où les femmes représentent une grande majorité de la population. Une conférence-débat à mis en relief le sujet ce vendredi 20 décembre à Lomé.

Les élections sont les périodes de grande activité médiatique. Les électeurs s’appuient très largement sur les actualités pour se forger une opinion. La couverture médiatique des élections est donc essentielle pour les citoyens, les institutions et les partis politiques, mais également pour le secteur privé et gouvernemental. Dans ce contexte , une presse libre, débarrassée des préjugés et respectueuse de la diversité au sein de la société et de l’égalité entre les femmes et les hommes, peut fournir aux communautés des informations et leur permettre de prendre des décisions éclairées . Comment la presse peut-elle éviter une image stéréotypée en période électorale ?
La conférence-débat à l’initiative de l’Observatioire togolais des médias (OTM) a permis de largement décortiquer cette réflexion vendredi. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet : « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo ».

Réunis autour du thème : « Femme, médias et élections au Togo », Hommes de médias et acteurs de la société civile ont frotté leurs connaissances en lien avec cette thématique. Des exposés ont animé cette séance.

« C’est une conférence-débat que nous avons voulu par rapport à la place de la femme aussi bien dans les médias que dans les sphères politiques en lien avec les élections. Elle a été suivi d’un panel suite à une série d’activités que nous avons mené en amont. Nous avions commandité une étude sur la place des femmes dans les médias. Les résultats révèlent qu’aussi bien au niveau des organes de presse que des organisations et institutions des médias, les femmes sont sous représentées. A l’occasion du 8 mars, nous avons organisé un monitoring pour voir dans les organes de presse, les sujets concernant les femmes, quelle est la part réservée aux femmes. Aussi bien dans ce monitoring que celui de juillet à l’occasion de la Journée de la femme, on sait rendu compte du souci par rapport à la place accordée à la femme dans les médias et les institutions médiatiques. Cette conférence-débat a donc pour objectif de définir les solutions envisagées pour corriger ce déficit », a indiqué Fabrice Petchezi, Président de l’OTM.

Une participation égale et équitable des femmes et des hommes dans le débat politique et dans les médias est une condition fondamentale de la démocratie.

Il est clair que les femmes des médias sont proportionnellement moins visibles que les hommes lors des élections au Togo que ce soit au niveau des candidats que des couvertures médiatiques. Certains médias semblent avoir la tendance à en donner une image marquée par des préjugés. La conférence-débat a privilégié une approche sur la question et un aperçu des pratiques actuelles. Des pistes de solutions ont été également proposées par les communicateurs.

NPA