La DMK décrète une Journée Togo mort

Si une bonne partie de l’opposition s’est plongée les deux pieds et deux mains joints dans le processus électoral, il en existe qui n’accordent aucun intérêt au double scrutin du 29 avril. C’est le cas de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK).
Devant la presse nationale et internationale ce jeudi 25 avril, ces opposants ont lancé un mot d’ordre.

Ce regroupement a regretté qu’aucune assise des acteurs politiques et des organisations de la société civile n’est convoquée pour une organisation consensuelle des élections législatives et régionales qui, selon lui, présage un lendemain dangereux.

« La DMK et l’Urgence Républicaine ne veulent plus jamais sur la terre de nos aïeux des élections volées, truquées émaillées des violences des bastonnades, des arrestations arbitraires, les vrais vainqueurs condamnés à mourir en exil dans des conditions sombres. Qui es Faure Essozimna GNASSINGBE pour prétendre forcer le candidat vainqueur du scrutin présidentiel du 22 février 2020 en exil et le patriarche de la nation, artisan de la constitution du 14 octobre 1992
jusqu’à mort s’ en suive? Et comme cela ne lui suffisait pas il veut s’ériger en monarque en organisant des élections dont les résultats
sont déjà connus à l’avance. La DMK est un regroupement des hommes et des femmes responsables et assez matures qui ne sont pas prêts à se prêter à ce jeu d’amusement alors qu’il s’agit du destin de tout un peuple. Nous n’accepterons pas le coup de force. Nous ne l’encouragerons pas. Nous ne le permettrons pas
», lit-on dans sa déclaration.

Le débat est au niveau de la cour constitutionnelle, a rappelé cette entité composée d’opposant.

« Cette inconstitutionalité se fonde sur les dispositions des articles 52 qui ne permettent pas à l’Assemblée qui est en fin de mandat de légiférer et prendre des décisions au nom de la Nation. Les dispositions de l’article 59 qui prévoient que le mode du scrutin présidentiel ne peut être modifié que par voie référendaire.
Les dispositions de l’article 144 qui définissent les conditions de révision constitutionnelle qu’elle ne peut pas se faire s’il y avait vacance ce qui est le cas actuellement de l’ actuelle assemblée nationale et aussi avec l’ état d’urgence actuelle dans la région des Savanes
», a fait rappeler cette entité.

La DMK dressé contre le pouvoir de Lomé demande à la Cour constitutionnelle de constater l’inconstitutionnalité de ce qui vient d’être fait au Togo et de faire interpeller les auteurs et complices de cet acte indescriptibles.

Autre rappel que cette entité a mis à lumière dans sa déclaration.

« Au niveau des dispositions communautaires le protocole AP1/12/01/ de la CEDEAO sur la bonne gouvernance et la démocratie additionnelle au protocole relatif au mécanisme de prévention de gestion de règlement de conflits dispose au titre de la convergence constitutionnelle en son article premier alinea c l’interdiction de tout changement anticonstitutionnel dans les textes de toute république dans l’espace communautaire de la CEDEAO 6 mois avant des échéances électorales. Toutes ces grandes dispositions ont été violées puisque le changement constitutionnel est intervenu le 09 avril 2024 à 10 jours des élections législatives et régionales qui par principe républicain sont illégales et ne respectent pas les normes démocratiques », lit-on dans la déclaration.

Pour conclure cette sortie médiatique, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et l’Urgence Républicaine
ont décrété solennellement devant les professionnels des médias, la journée du lundi 29 avril 2024 , jour du double scrutin au Togo, « UNE JOURNÉE TOGO MORT ».

« La DMK n’est ni de près ni de loin associée à ces mascarades électorales et demande à ses militants et sympathisants, à tout son électorat de rester à la maison le lundi 29 avril 2024. La DMK ne saurait être comptable des conséquences qui découleraient de ces manœuvres électorales et ne saurait trahir la mémoire de nos illustres martyrs depuis le début de cette lutte. Elle ne saurait trahir la hauteur mémoire de feu Mgr Philippe Fanoko KPODZRO qui avait refusé de son vivant ces mascarades électorales et du feu Gabriel Messan Agbeyome KODJO qui n’a pas aimé sa vie jusqu’à craindre la mort. La DMK ne peut demander à la progéniture de KPODZRO et de Agbeyome de participer à ces pseudo élections. Quand on refuse on dit NON », a-t-elle lancé.

La rédaction

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