Constitution : 11 Osc ouvrent la résistance sur d’autres fronts

Interpellées par la situation du pays depuis l’adoption de la nouvelle constitution par l’Assemblée nationale même après une deuxième lecture, onze (11) Organisation de la société défendant les droits de l’Homme sont déterminées à mener une lutte afin que les togolais ne se retrouvent pas devant le fait accompli.

Il s’agit notamment de l’ALCADES, l’ASVITTO, GAGL, GCD, GLOB, FDP, LCT, LTDH, MCM, MJS, SEET.

Face aux professionnels des médias jeudi 25 avril 2024 à Lomé, ces organisations de la société civile ont fait le compte rendu de leur rencontre avec la mission de la commission de la CEDEAO qui a séjourné au Togo du 15 au 20 avril 2024.

A en croire les premiers responsables de ces Osc, ils ont été reçus le 18 avril 2024 par le Chef de mission de la commission de la CEDEAO, SEM Maman Sambo SIDIKOU et ses collaborateurs M. Ebenezer ASIEDU, chef Division Démocratie et Bonne Gouvernance CEDEAO, M. Constant GNAKADJA, chef Division Médiation et Coordination CEDEAO, en présence de M. Bacar BANJAI, Représentant Résident de la CEDEAO au Togo, dans les locaux de la BIDC à Lomé.

Selon eux, les discussions ont essentiellement porté sur la crise politique togolaise actuelle marquée par le coup d’État constitutionnel orchestré par le chef de l’État togolais, son gouvernement et les député(e)s en fin de mandat.

« Les organisations de société civile ont clairement expliqué aux émissaires de la CEDEAO la cause profonde du coup d’État constitutionnel qui est le refus d’alternance politique au sommet de l’État et l’intention de M. Faure Gnassingbé qui est très assoiffé du pouvoir et qui cherche à s’y éterniser après 19 ans de pouvoir qui viennent s’ajouter aux 38 années de son feu père, Éyadema Gnassingbé, alors que ce n’est un secret pour personne que le manque d’alternance au pouvoir est source de crise au Togo », a déclaré KAO Atcholi, président de l’ ASVITTO.

Considérant les échanges et l’analyse de la position de la CEDEAO sur la crise togolaise, les Osc indiquent que le problème se situe au niveau de la Conférence des chefs d’État qui dicte leur décision à la Commission.

Les Osc ouvrent la résistance sur d’autres fronts

Déterminées à mener la lutte jusqu’à ce que cette nouvelle constitution soit ajournée, les onze organisations de la société civile ont décidé de faire un recours à la cour de justice de la CEDEAO, qui selon eux, reste la seule institution crédible qui inspire encore confiance aux populations de l’Afrique de l’ouest.

« Le peuple togolais ne veut pas se retrouver devant le fait accompli, c’est pour cette raison que nous avons entrepris des actions au niveau régional et international notamment le recours devant la cour de justice de la CEDEAO, une juridiction qui reste pour l’instant crédible aux yeux des populations de l’Afrique de l’Ouest qu’elle puisse ordonner l’Etat togolais à retirer purement et simplement ce texte de loi », a précisé KAO Atcholi.

Et d’ajouter : « Cette action en justice, c’est pour dire à M. Faure Gnassingbé que le débat est loin d’ètre clos même s’il promulguait cette loi, ça voudra dire que désormais, la résistance s’ouvre sur d’autres fronts notamment le front judiciaire et nous avons également les mécanismes que nous avons déjà saisi à l’international ».

Tout en félicitant la réaction du Bureau des affaires africaines du Département d’État américain qui a exprimé sa profonde préoccupation suite à l’approbation par l’Assemblée nationale du Togo, les organisations de société civile lancent un appel ultime aux autres partenaires en développement, notamment l’Union africaine, l’Union européenne et l’Allemagne qui ont toujours préservé une dignité par rapport à la moralisation et à l’éthique vis-à-vis des compromissions des dirigeants africains, à abonder dans ce sens et à œuvrer pour sauver les acquis démocratiques au Togo. Fin

Romuald

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